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PANA, 28 septembre 2014 Bujumbura, Burundi - Cinq jeunes présumés membres d’une rébellion naissante se trouvent aux arrêts depuis jeudi dernier, dans un cachot de police à Cibitoke, une province du Nord-Ouest du Burundi, après avoir été cueillis en République démocratique du Congo voisin, a rapporté samedi la radio nationale du Burundi, citant des sources judiciaires et administratives dans la région. Les jeunes ont été arrêtés par des militaires congolais, non loin de la frontière commune, puis remis à leurs homologues du Burundi, selon la même source qui a cité dans cette entreprise de création d’une rébellion, le nom de Alexis Sinduhije, un opposant burundais en exil et leader du Mouvement pour la solidarité et la démocratie (MSD).
L’opposant a fui le pays en mars dernier, après des heurts violents entre ses jeunes militants et la police anti-émeute à Bujumbura. Des dizaines de jeunes du mouvement se trouvent depuis en prison, dont certains pour la vie après leur condamnation pour «atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat». La nouvelle d’une rébellion burundaise en gestation vient aggraver le trouble dans l'opinion alors que la confusion sécuritaire règne déjà depuis d’autres révélations par un activiste des droits humains sur une présence supposée de jeunes affiliés au parti au pouvoir au Burundi sur le sol congolais pour des entrainements paramilitaires à des fins aujourd’hui encore obscures. Le président de l’Association pour la défense des droits humains et des détenus (APRODH), Pierre Claver Mbonimpa, se trouve en prison depuis le mois de mai dernier pour «atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat» après avoir révélé être au courant d’une telle présence de jeunes paramilitaires au Congo, avant un démenti des gouvernements burundais et congolais. Le Burundi s’achemine vers de nouvelles élections générales qui iront de mai à septembre 2015, alors que les tensions socio-politiques préélectorales ne cessent de grandir. |
