PANA, 20/07/2009 Bujumbura, Burundi - Le choléra commence à prendre des allures d'épidémie à Bujumbura où la "maladie des mains sales" a déjà envoyé à l'hôpital 27 personnes en provenance de plusieurs quartiers populaires, apprend-on lundi de source médicale dans la capitale burundaise. Selon le médecin de la municipalité sanitaire de Bujumbura, Dr Pascal Ndayongeje, un nouveau cas en provenance de Buyenzi, un quartier populaire du centre-ville de Bujumbura, est venu s'ajouter, lundi, à la longue liste des personnes hospitalisées.
Les premiers cas de choléra s'étaient déclarés le 11 juillet dernier dans trois quartiers populaires du nord de Bujumbura et la situation n' cessé depuis de prendre une ampleur inquiétante, a fait savoir le responsable sanitaire, même si aucun décès na été signalé. La forte prévalence des maladies diarrhéiques dans les quartiers populaires de Bujumbura et certaines régions déshéritées du pays est généralement attribuée à un déficit d'assainissement et d'hygiène, au manque criard d'eau potable, de latrines aux normes convenables et à la déficience du système d'évacuation des excréta, explique-t-on dans les milieux sanitaires de la capitale burundaise. En réponse à la recrudescence de la maladie, le ministère de la Santé publique n'a fait, pour le moment, que multiplier des spots sur les ondes des radios locales appelant la population des quartiers touchés à observer un strict respect des règles élémentaires d'hygiène comme la propreté des mains, celle des ustensiles de cuisine, de la nourriture et des lieux d'aisance. Cela demande néanmoins certaines mesures d'accompagnement des pouvoirs publics comme la remise en marche des fontaines publiques depuis que la régie de production et de distribution de l'eau (REGIDESO) a décidé de les mettre à sec pour ne pas continuer à supporter seule un coût d'entretien jugé élevé. |