@rib News, 15/11/2014 - Source Xinhua

Le problème le plus épineux pour la lutte contre le diabète au Burundi est le non dépistage avec plus de 50% de diabétiques qui ne se connaissent pas diabétiques, a déclaré samedi à Bujumbura le Pr Théodore Niyongabo, expert en diabétologie.

Au lendemain de la Journée Mondiale de Lutte contre le Diabète célébrée tous les 14 novembre de chaque année, Le Pr Théodore Niyongabo, médecin-directeur de Bumerec (Burundi Medical Research Center) à Bujumbura, a souligné que le dépistage du diabète n'est pas fait assez tôt au Burundi, expliquant que la plupart des malades se présentent tard chez le médecin à des stades de complication du diabète, lors d'une interview.

La découverte tardive du diabète est un problème crucial parce que le diabète ne fait pas mal aux premiers stades, a fait remarquer l'expert en diabétologie et professeur de médecine interne et maladies infectieuses à la Faculté de Médecine de l'Université du Burundi (UB).

En outre, la plupart des malades arrêtent le traitement à mi- parcours en raison du coût élevé de la prise en charge, a-t-il révélé, avant d'ajouter que le Burundi ne dispose pas du système de couverture universelle de traitement du diabète.

Selon cet expert en diabétologie, les difficultés liées au traitement de complications du diabète au Burundi, constituent un autre obstacle dans la lutte menée contre cette maladie.

Le diabète est le quatrième motif d'hospitalisation dans le service de médecine interne au Centre Hospitalo-Universitaire de Kamenge (CHUK; un des hôpitaux de référence nationale) après le paludisme, les maladies liées au SIDA et la tuberculose, a-t-il révélé.

Afin de donner un coup d'accélérateur à la lutte contre le diabète, le Pr Niyongabo a appelé le gouvernement à faciliter l'accessibilité du dépistage et offrir des soins gratuits pour les diabétiques incapables de se prendre en charge.