@rib News, 26/11/2014

● Sécurité

- Le corps sans vie d’un élève a été découvert pendu dans une salle de classe du Lycée Communal de Buhiga dans la même commune de la province Karusi ce mercredi matin. Selon des sources sur place, l’élève aurait été étranglé ce matin alors qu’il s’était levé de bonne heure pour préparer son examen d’évaluation qu’il devrait passer aujourd’hui même. La police et l’administration affirment ainsi que le cadavre avait des signes suspects de blessures au niveau du coup. Par ailleurs, une femme qui était garde malade au centre de santé proche de cette école a fait savoir qu’elle a entendu des cris vers 6h du matin.

Selon l’entourage de la victime, des tracts avaient été découverts ce lundi annonçant à la victime qu’elle sera tuée dans moins de trois jours si elle ne donne pas les noms de certains réfugiés du site des déplacés de Buhiga, là où il habitait. Le corps a ainsi été transporté à l’hôpital de Buhiga et l’administrateur communal fait savoir que les enquêtes ont commencé et qu’un suspect a déjà été arrêté. [rpa/isanganiro/bonesha/rtnb/rtr]

- Une personne a été retrouvée morte sur la colline Mugina de la même commune en province Cibitoke ce mercredi matin. Selon des sources sur place, le corps de cette personne qui n’a pas été identifiée avait des signes de blessures faisant croire qu’elle aurait été tué à l’aide d’un objet métallique. Pourtant, l’identité de la victime montrait qu’elle est originaire de la province de Kirundo mais le numéro de la carte nationale d’identité avait été amputé à l’aide d’un rasoir. [rpa/bonesha]

● Politique

- La Commission Electorale Provinciale Indépendante (CEPI) dans la province de Muyinga affirme qu’au troisième jour de l’enrôlement des électeurs, ces derniers ne se présentent qu’à compte goutes. Selon cette commission, le phénomène n’est pas explicable mais elle fait savoir qu’ils inscrivent ceux qui viennent se faire inscrire. Les membres de cette commission provinciale trouvent que la population peut ne pas avoir été suffisamment sensibilisée. Le président de la CEPI Muyinga estime aussi que les arrestations opérées ce lundi et mardi contre 6 personnes ne concernent pas la CEPI mais plutôt l’administration puisqu’elles ont eu lieu en dehors des lieux d’inscription.

Les partis politiques de l’opposition quant à eux trouvent que cette absence de personnes aux lieux d’inscription est liée au fait que les cartes nationales d’identité ne sont pas distribuées aux membres des autres partis politiques de l’opposition, ceci pour dire que le parti CNDD-FDD n’a pas de membres dans cette province. [isanganiro]

- Un expert en processus électoral estime qu’il y a 5 situations de fraude électorale basée sur les listes électorales dans tous les pays. Donatien Ndayisaba trouve que l’inscription multiple, l’inscription des mineurs, des étrangers, des morts et le refus d’inscription d’un membre d’un parti politique autre que le sien sont autant de situations qui peuvent engendrer un déséquilibre avéré entre le nombre de la population réelle et les listes électorales établies. Il estime que les inscriptions devraient bien se passer puisqu’elles sont la base même de tout le processus électoral. Il demande à la CENI et à tous ses partenaires de tout faire pour s’asseoir ensemble et voir si le déséquilibre entre la population en âge de voter et les listes électorales n’est pas prononcé et au cas contraire de corriger dans les meilleurs délais. [isanganiro/rtr/rpa]

- Les agents chargés d’enrôler les électeurs de 2015 sont confrontés à de multiples problèmes dans la Mairie de Bujumbura. En effet, certains n’ont même pas de lieux où ils peuvent s’abriter contre la pluie et le soleil. Selon des informations recueillies au près de ces derniers, la pluie de ce mercredi après-midi a sérieusement perturbé les activités de ces agents alors qu’ils procédaient à l’enregistrement des électeurs. La pluie a aussi provoqué la fin des activités alors qu’il n’était pas encore temps dans la plupart de ces bureaux étant donné qu’elle est intervenue dans toute la ville de Bujumbura ce mercredi soir. La population demande que ces agents aient des endroits couverts afin qu’ils puissent continuer leur travail dans la quiétude malgré la pluie ou le soleil. [bonesha]

- Le mandataire du parti Sahwanya-Frodebu et celui du Parti Frodebu-Nyakuri sur la colline Nyabikere de la commune Bugabira en province de Kirundo ont été battus sérieusement par 5 jeunes membres des Imbonerakure accompagnés par la chef de cette même colline le soir de ce mardi. Ils ont en effet été victimes d’avoir refusé l’enrôlement d’une fille mineure sur ce centre vers 14h. Les auteurs de cette bavure ont été arrêtés mais, ils ont passé au cachot de la police le temps de la rosée et ont été par la suite relâchés. Cette situation inquiète les observateurs des partis politiques surtout de l’opposition qui estiment qu’ainsi ils sont menacés. Ils demandent la protection par la police contre ces bavures ainsi que la poursuite devant la justice des auteurs de cet incident. Ils pointent aussi du doigt d’autres irrégularités entre autres le fait que les procès verbaux ne sont pas montrés aux mandataires. [rpa]

- De même, dans la commune urbaine de Gihosha, les mandataires des partis politiques de l’opposition se lamentent du fait que le rapport journalier ne leur est pas remis à la fin des activités de chaque jour. Selon la représentante du parti CNDD dans cette commune, les représentants de la CECI affirment qu’ils n’ont pas reçu d’instructions dans ce sens. Aline Irankunda trouve cela inadmissible du moment que le président de même que le porte-parole de la CENI ont affirmé que les mandataires politiques ont le droit de savoir le rendement de la journée. Le représentant de la CECI à Gihosha a pourtant par après admis que la situation journalière sera, depuis ce mercredi, portée à la connaissance de tous les mandataires affirmant qu’ils ont désormais reçu l’ordre de répondre aux préoccupations des mandataires. [isanganiro/rpa/rtr]