PANA, 10 février 2015

Bujumbura, Burundi - L’Union européenne (UE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) vont débloquer un montant global de plus de 100 millions d’euros pour l’aménagement au Burundi d’un complexe hydro-électrique d’une capacité de production de 48 MW et la fourniture d’électricité à partir de groupes électrogènes alimentés au gas-oil, annonce un communiqué.

Selon le communiqué, un accord dans ce sens a été conclu lundi à Bujumbura entre le Représentant de l’UE au Burundi, Patrick Spirlet, et le directeur du département Afrique, Caraïbes et Pacifique(ACP) de la Banque européenne d'investissement (BEI), Patrick Walsh, et le ministre burundais des Finances et de la planification du développement économique, Tabu Abdallah Manirakiza, ainsi que son collègue du ministère de l'Energie et des mines, Côme Manirakiza.

Le premier projet d’aménagement du complexe hydroélectrique de Jiji et Mulembwe, dans le sud du Burundi, bénéficiait déjà d’autres financements de la Banque mondiale (BM) et de la Banque africaine de développement (BAD).

L'appui financier de l'Union européenne à ce projet s'élève à 30,5 millions d'euros, sous forme de don, ce qui représente environ 15 pc du financement global de 200 millions d'euros, précise le communiqué.

La BEI, quant à elle, participe à ce projet à hauteur de 70 millions d'euros à travers un prêt 'hautement concessionnel' à l'Etat du Burundi.

Le second projet porte sur le financement du projet d’appui 'transitoire' au secteur de l’énergie pour un montant de 11 millions d'euros de l’UE, toujours sous forme de don, indique le communiqué.

L’appui financier permettra d’assurer la fourniture transitoire de 10 MW d'électricité à partir de groupes électrogènes alimentés au gasoil, en attendant la mise en marche du barrage hydroélectrique en chantier qui sera le plus grand construit au cours de ces 40 dernières années dans le pays.

Le Burundi reste cependant loin des 200 MW nécessaires pour extraire le prometteur minerai de nickel pour le décollage socioéconomique du pays, estime-t-on dans les milieux d’affaires à Bujumbura.