@rib News, 10/04/2015

● Politique

- Le parti CNDD-FDD prévoit de faire une marche manifestation dans la mairie de Bujumbura demain samedi. Tous les membres des comités collinaires, communaux, provinciaux et nationaux de ce parti ainsi que ceux qui se trouvent sur les listes électoraux de 2015 seraiet attendus à Bujumbura. A tout ce monde s’ajouteraient plus de 10.000 jeunes Imbonerakure venus de tous les coins du pays. L’objectif de cette manifestation préparée en cachette par le parti au pouvoir serait de faire une démonstration de force pour soutenir le président Nkurunziza pour le 3ème mandat et de montrer aux citadins que le pays ne se limite pas seulement à la circonscription de la Mairie de Bujumbura. Le slogan choisit pour la circonstance serait « Mvako ». Selon ces mêmes sources, des messages d’avertissement seraient préparés pour faire peur aux anti-troisième mandat de Nkurunziza. [rpa/isanganiro]

- Le vice-président du parti Sahwanya Frodebu lui-même originaire de la région du nord du pays estime qu’il est honteux que les autorités des provinces Muyinga et Kirundo continuent d’affirmer qu’il n’y a pas une raison qui puisse justifier la fuite de la population vers le Rwanda. Frédéric Bamvuginyumvira trouve par contre que l’exil n’est pas préférable et pense qu’il doit y avoir une cause à cela. Selon lui, les autorités qui ne sont pas au courant des problèmes de la population devraient plutôt démissionner ou contraints de le faire. Il trouve par ailleurs que les armes qui seraient en train d’être distribuées dans le pays ainsi que le comportement des jeunes affiliés au CNDD-FDD doivent être, comme les fugitifs l’affirment, les causes de cette fuite. Il demande plutôt à ces administratifs de trouver une solution au problème et de plaider pour le bien-être de la population en général au lieu de laisser tout aux Imbonerakure. [bonesha/isanganiro]

- L’ancien président de la République du Burundi trouve que les accords d’Arusha et la Constitution du Burundi sont claires en ce qui est des mandats présidentiels. Pierre Buyoya précise que personne ne peut dépasser deux mandats à la tête du pays quel que soit le mode de son élection. Ce négociateur des accords d’Arusha trouve que toutes les questions que le pouvoir est appelé à résoudre ne sont pas faciles et l’essentiel est que ces autorités sachent établir des priorités qui vont dans le sens des intérêts de toute la population et le respect de la loi. Selon ce sénateur à vie, les voies sont multiples aux différentes questions et les autorités doivent prendre aussi la bonne décision puis que de telles questions ne peuvent pas manquer. Il demande par ailleurs au gouvernement de donner une orientation et une ligne de conduite aux forces de défense et de sécurité en cette période des élections. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

- Les jeunes du parti MSD trouvent que le président de la République devrait démissionner de son poste pour avoir échoué à maîtriser la situation du pays à tous les niveaux. Lors d’une conférence de presse animée ce vendredi matin, le président de ces jeunes Imurikirakuri affirme que le président de la République n’a pas une seule raison valable de briguer un autre mandat à la tête de l’Etat. Diomède Kabura trouve par ailleurs que la constitution du Burundi et les accords d’Arusha ne le lui permettent pas puis qu’ils excluent un troisième mandat à la tête du pays pour qui que ce soit. Malgré ces conseils, si le président Nkurunziza se porte candidat, il annonce qu’ils vont le lui empêcher par tous les moyens légaux qui leur sont reconnus. Il  a aussi mis en garde ceux qui affirment qu’ils vont combattre ceux qui descendront dans les rues pour contester le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza. Selon lui, ils ne sont les seuls qui savent combattre ou qui ont été sur le champ de bataille ou encore qui ont le sens patriotique plus que les autres. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

- Le gouvernement du Burundi réagit à des informations faisant état d’une distribution des armes à certaines personnes dans le pays. Selon le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, de telles informations sont toujours diffusées à la veille des élections. Phillipe Nzobonarba précise que même en 2010, il y a eu des rumeurs de distribution des armes à la population, des rumeurs qui ont même été vérifiées fausses par la communauté internationale. Il ajoute même que certains ont essayé d’agraver la situation en inventant des histoires d’entraînements militaires à Kiliba Ondes, ce qui s’est avéré aussi faux ou mieux connu par ceux qui le diffusaient. Selon lui donc, il s’agit d’une stratégie de diviser la population et de l’empêcher de participer aux élections dans le but de perturber la paix et la sécurité. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha/rtnb]

● Sécurité

- Alors que ce jeudi le capitaine Evariste Nkuyehasi a été arrêté le soir par des personnes inconnues en tenue civile alors qu’il se trouvait au bar Cercle nautique de Bujumbura faisant ainsi croire à un kidnapping, l’armée burundaise affirme que cet officier a été arrêté en bonne et due forme par la police militaire. Le porte-parole de l’armée burundaise précise que cet ancien chargé de la sécurité du général Niyombare à la documentation nationale portait des uniformes militaires au cabaret, ce qui est interdit. Le colonel Gaspard Baratuza ajoute qu’il a prioritairement été arrêté pour d’autres faits pour lesquels il est en train d’être inetrrogé. Il ajoute que s’il est reconnu innocent, il sera remis à l’armée qui, elle aussi devra le poursuivre disciplinairement pour avoir refusé, depuis 3 semaines, d’éxécuter une mutation vers le camp Mutukura en province Cankuzo. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha/rtnb]

- L’Inde appelle ses ressortissants oeuvrant au Burundi de faire leurs valises d’ici le 15 avril courant. Dans un courrier de ce pays via son ambassade au Burundi se trouvant à Kampala en Uganda, la situation politico-sécuritaire du Burundi peut s’embraser lors des élections qui approchent puis qu’il n’y a aucune garantie de la sécurité si les choses restent telles qu’elles sont. La même correspondance annonce que l’Inde a déjà écrit plusieurs correspondances aux autorités du Burundi pour demander la facilitation de l’octroi des visas de sortie à ses nationaux ainsi qu’un rétablissement de leur situation à leur retour mais, le gouvernement de Bujumbura n’a pas encore réagit. Ainsi, chaque indien qui n’est pas pris par un engagement sérieux doit rentrer chez lui ou chercher ailleurs où il peut passer les trois mois prochains en attendant le retour. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

- Le ministre de l’intérieur annonce que les burundais qui ont fui le pays dans les provinces de Kirundo et Muyinga n’ont pas fui les rumeurs ou les menaces des Imbonerakure, mais voit plutôt qu’ils sont composés de trois sous-groupes. D’abord, Edouard Nduwimana précise qu’il y a un groupe des personnes vulnérables comme les Batwa qui n’ont pas de quoi manger et qui chercheraient une place où ils peuvent être nourris étant même donné qu’ils n’ont pas de terres à cultiver. Ensuite vient le groupe des personnes qui ont des dossiers pendants en justice et qui ont peur d’être poursuivies. En fin, les politiciens qui ont fui parce qu’ils estiment que même s’ils restent, ils ne vont pas gagner les élections. Il trouve donc que tout ce monde a fui suite à des enseignements de certains politiciens qui ne veulent pas qu’ils participent aux élections prochaines. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha/rtnb]

- Des bandits armés d’un fusil de type R4 ont attaqué ce vendredi matin le guichet de la BANCOBU se trouvant au quartier Kigobe dans la commune urbaine Gihosha sur le boulevard du 28 novembre à côté de l’OPDE en face de l’ex-ESTA. Selon des témoins sur place, ils se sont introduits à 8h à l’intérieur de l’agence comme des clients de la banque et ont tiré sur les vitres des guichets. Ainsi, ils ont pris deux caissettes remplies d’argent et un ordinateur avec son unité centrale. Ils ont ensuite pris le chemin de Gatumba à bord d’un véhicule de type TI d’immatriculation tanzanienne, mais arrivés au rond point dit Chanic, le carburant s’est épuisé dans leur véhicule. Ils ont alors ouvert l’une des deux caisse et ont emporté tout son contenu et ont alors laissé derrière eux le véhicule, la caissette vide, celle fermée, l’ordinateur et le fusil. La polcie a déjà commencé ses enquêtes et tout saisi. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha/rtnb]

● Justice

- Le correspondant de la radio Bonesha FM dans la province de Makamba a passé plus de 7h en interrogatoire au parquet et à la police de cette province ce jeudi. Serges Sindayigaya a avait été convoqué par le parquet et après interrogatoire du procureur de la République à Makamba, ce dernier a estimé que le dossier ne contient rien d’infraction et l’a renvoyé à la police. L’OPJ qui a ensuite interrogé le journaliste sous pression du chef de la documentation en province de Makamba a proféré même en public des menaces à son endoit allant même à lui dire qu’il peut le tuer. Durant cette période, il a été interrogé sur un reportage diffusé ce mercredi faisant état d’une probable distribution des armes à certaines personnes dans cette province et était obligé de livrer ses sources, ce qu’il a refusé. Finalement, il a été autorisé à rentrer chez lui et devra encore une fois comparaître ce lundi en compagnie de son avocat. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

- Le directeur de la radio Bonesha FM s’insurge contre ce harcèlement de la police contre son employé. Patrick Nduwimana estime que la loi est claire en ce qui est de la révélation des sources d’information par les journalistes. Il estime que le comportement de cet OPJ est déplorable du moment qu’il est même le vice-commissaire de la police judiciaire à Makamba. Selon lui, le moyen le plus légitime pour les autorités est de démentir les informations diffusées et pour la justice et la police de faire des enquêtes approfondies pour découvrir la vérité à ce sujet. Il ajoute que le rôle des journalistes et d’éclairer les preneurs de décisions afin que le pire soit évité en temps utile. Il demande ainsi que ces manoeuvres échapatoires cessent et que chacun puisse être interpellé par les informations diffusées par les journalistes. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha]

● Economie

- La ministre du commerce et de l’industrie affirme que le manque des produits pétroliers qui s’observe dans ces derniers jours est dû au fait que les fêtes de pâques ont été prolongées dans certains pays où ces produits transitent et que par conséquent, les importateurs n’ont pas été facilités dans leur travail suite aux congés. Ainsi, Marie Rose Nizigiyimana précise que depuis le fin de cette semaine, les premiers camions transportant ces produits vont commencer à arriver au Burundi. Elle rassure alors que depuis la semaine prochaine, ces produits seront disponibles partout dans le pays. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha/rtnb]

- De sa part, la Banque de la République du Burundi (BRB) trouve qu’à voir la fréquence et les quantités de ces produits importées depuis le mois de novembre de l’année passée, il ne devrait pas y avoir penurie de ces produits. Le gouverneur de cette banque centrale du pays précise que plus de 60 millions de litres d’essence devraient être disponibles dans les stocks de stratégies eu égard aux quantités importées et celles utilisées. Ciza Jean trouve ainsi que ces quantités pourraient approvisionner tout le pays jusque même au mois d’août de cette année même en l’absence d’aucune autre importation de ces produits. Il affirme aussi que le pays n’a pas eu des problèmes de devises puis qu’à chaque fois que ce problème a tenté de se manifester, des solutions ont été prises. Selon lui, le problème doit être ailleurs comme par exemple des réclamations des importateurs. Il a profité de cette occasion pour annoncer que cette institutioon s’apprête à remplacer les billets de 500FBu, 1000FBu, 2000FBu, 5000FBu et 10.000FBu par d’autres billets qui ne peuvent pas être contrafaits. Il n’a pas pourtant précisé le temps que cela va prendre. [rtr/isanganiro/rpa/bonesha/rtnb]