@rib News, 21/05/2015 – Source Xinhua

Trois nouveaux ministres burundais ont prêté serment jeudi à Bujumbura en présence du président burundais Pierre Nkurunziza, alors que les manifestations se poursuivent contre un troisième mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza.

Il s'agit [photos, de gauche à droite] du nouveau ministre burundais de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, M. Emmanuel Ntahomvukiye, celui des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, M. Alain-Aimé Nyamitwe, ainsi que la nouvelle ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes et du Tourisme, Mme Irina Inantore.

Les trois ministres avaient été nommés mardi dernier, cinq jours après le coup d'Etat avorté, éclaté au moment où le président Nkurunziza s'était rendu à Dar-Es-Salaam pour participer à un sommet régional de l'East African Community (EAC) sur la situation politico-sécuritaire du Burundi.

Depuis le 26 avril dernier, le Burundi fait face à une vague de manifestations continues provoquées par l'annonce d'une candidature du président Nkurunziza pour briguer un 3ème mandat présidentiel.

La Cour constitutionnelle du Burundi a validé le 5 mai la candidature du président Nkurunziza pour un 3ème mandat présidentiel, ce qui

Toutefois, l'opposition politique et la société civile, qui ont appelé leurs militants à envahir les rues de la Mairie de Bujumbura et des provinces rurales burundaises, accusent le président Nkurunziza d'avoir accepté de briguer un 3ème mandat présidentiel en violation de la Constitution et de l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi (AAPRB) d'août 2000.

Le dernier sommet de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) sur le Burundi, a certes plaidé pour un report des élections, mais n'a pu se pencher sur l'analyse du contentieux politique relatif à la question du 3ème mandat du président Nkurunziza.

Réélu au suffrage universel indirect en août 2005, et réélu en juin 2010 au suffrage universel direct, M.Nkurunziza veut briguer un nouveau mandat présidentiel à l'élection présidentielle du 26 juin 2015. S'il remporte ce scrutin, il pourrait succéder à lui- même le 26 août prochain, date à laquelle est attendue la traditionnelle cérémonie de passation de pouvoir entre le président sortant et le président élu.