APA, 27-06-2015

Bujumbura (Burundi) - Quinze partis de l’opposition burundaise ont adressé samedi une lettre officielle à la Commission électorale nationale (CENI) du Burundi pour lui signifier leur refus de participer au processus électoral qui débute lundi avec les élections communales et législatives suivies de la présidentielles le 15 juillet.

Ces partis estiment que le climat socio-politico sécuritaire ne permet pas la tenue d’élections "apaisées, libres et transparentes".

"Nous ne pouvons en aucun cas participer aux élections s’il y a encore des jeunes du parti au pouvoir qui détiennent des armes, s’il y a encore un candidat qui ne remplit pas les conditions (l’actuel président Pierre Nkurunziza), s’il y a encore des présidents de partis de l’opposition qui ont fui à l’extérieur du pays, s’il y a plus de 100.000 Burundais qui ont fui vers l’extérieur", lit-on dans la lettre.

Les partis auteurs de la missive font par ailleurs remarquer qu’ils n’ont pas été consultés pour la mise en place d’un calendrier électoral comme cela a été recommandé par le Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine.

De même, d’après ces partis, le gouvernement n’a honoré aucune recommandation de cette instance panafricaine ce qui montre, font-ils remarquer, que le CNDD-FDD veut des élections à lui seul et à ses acolytes.

L’invocation par le pouvoir du dépassement des délais constitutionnels qui pourrait ouvrir la voie à ceux qui voudraient prendre le pouvoir par la force n’est qu’un prétexte, d’après l’opposition car "personne ne pourrait violer les closes de l’entente si toutes les parties se mettaient sur la table".

Les partis de l’opposition ont demandé à leurs membres ainsi qu’à tout Burundais épris de justice et de paix de ne pas aller voter.

Les partis qui se disputeront lundi les sièges de députés et la direction des communes et des quartiers sont le CNDD-FDD, l’UPRONA, la coalition COPA et le FNL.