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@rib News, 08/09/2015 08 septembre 2015 ● Droit de l’Homme - Deux frères et membres du parti FNL, Sylvestre et Vianney Nahimana sont portés disparus depuis le 4 août dernier. Originaires de la commune de Kanyosha dans province de Bujumbura, ils étaient venus voir leur frère hospitalisé dans un établissement de la capitale burundaise. Arrivés à la Gare du Nord dans la commune urbaine de Kamenge, raconte leur père Honoré Nyandwi, ils ont été arrêtés par des policiers de l'Appui à la Protection des Institutions (API) et conduits dans un lieu jusqu'ici inconnu. Leur père affirme avoir parcouru tous les cachots de la police et des services de renseignements pour tenter de les trouver mais en vain. La famille de ces deux jeunes craint qu'ils aient été tués.
● Sécurité - Un dirigeant du parti UPD Zigamibanga a été tué ce lundi soir dans la mairie de Bujumbura. Patrice Gahungu, porte-parole de l’UPD zigamibanga a été assassiné lundi soir appartenait à ce parti de l’opposition dont les membres ont beaucoup participé aux manifestations contre le troisième mandat du président Nkurunziza. Il a été tué par des hommes armés alors qu'il rentrait chez lui dans la commune de Gasenyi de la zone de Gihosha. Sa femme parle d’un assassinat ciblé puis que selon elle, celui qui s’engage en politique doit s’attendre à toutes les éventualités. La police de son côté fait savoir qu’lle est à la recherche des auteurs de ce fait. Pour rappel, Patrice Gahungu n’est pas le premier membre influent du parti UPD Zigamibanga à être éliminé. En mai dernier, le président Zédi Feruzi avait été tué lui aussi par un commando armé qui n'a toujours pas été identifié. - Quatre corps sans vie ont été retrouvés ce matin en différents lieux de la commune urbaine de Cibitoke. Un d’entre ces corps était dans la rivière Nyabagere séparant Ngagara et Cibitoke, un autre vers la 6ème Avenue de Cibitoke et deux autres derrière le Centre Jeune Kamenge. Des sources sur place indiquent que les victimes auraient été tuées dasn d’autres endroits; certaines à Musaga, d'autres auraient été enlevées à Cibitoke même. Deux d'entre elles sont déjà identifiées: Il s'agit d'Elie Hakizimana, un ancien chauffeur du parti CNDD-FDD et d'un chauffeur de bus assurant le transport transville à Musaga. - Une agence de la compagnie de voyage “Fly Dubai” a été attaquée par des hommes armés. L'attaque s'est produite vers 13h30 comme le raconte un témoin qui était sur place. Les bandits étaient au nombre de trois et étaient armés de pistolets ; ils se sont faits passer pour des clients et se sont dirigés vers les agents. L'un d'entre eux a sorti son arme et a exigé de l'argent. Quand un agent de sécurité a tenté de les en empêcher, les voleurs l'ont maitrisé. Ils se sont ensuite introduits dans les bureaux et ont cassé les caisses. Quatre ordinateurs portables, les téléphones des clients et du personnel ainsi qu'une somme d'argent ont été dérobés. Ils étaient bien préparés, ils avaient sur eux des sacs dans lesquels ils ont déposé leur butin, précise un autre témoin. Enfin, ils ont passé un coup de fil et une voiture est venue les récupérer. - Les vols à main armée sont devenus monnaie courante dans la capitale burundaise ces derniers jours. Le weekend dernier, des hommes armés ont dévalisé une agence de la BCB à Kigobe devant le campus Kamenge vers 14h30 et ont tué un policier.Il y a aussi de plus en plus d'attaques dans les petits magasins et boutiques des quartiers. Une position militaire de la zone de Kiyenzi en commune de Kanyosha a été attaquée ce mardi soir par un groupe armé. Pas de bilan pour l'heure, ni d'informations sur les assaillants. 07 septembre 2015 ● Diplomatie - Après Dar-es-Salaam, Nairobi avait des hôtes en provenance de Bujumbura. Le président Uhuru Kenyatta, a reçu dans son palais le Président de l’assemblée nationale du Burundi et son adjoint. Pascal Nyabenda, et Agathon Rwasa lui ont informé de la situation politique que prévaut le Burundi et que le gouvernement du président Pierre Nkurunziza, et l'opposition avaient accepté de travailler ensemble pour l'intérêt de leur pays et ont cherché le soutien du Kenya de la réconciliation au Burundi. Très confiant, le président Kenyan, leur a rassuré que le Kenya est prêt à aider le Burundi dans la quête d'une paix durable: "J’ai dit aux deux dirigeants, qui étaient accompagnés par les députés des deux côtés, qu'ils peuvent compter sur le soutien du Kenya à tous les efforts visant à promouvoir la paix au Burundi. L'intérêt de la région est d'avoir un Burundi pacifique, car nous ne pouvons pas vous laisser aller-retour à la violence que vous avez vécu avant." a déclaré M. Kenyatta. Le président kenyatta leur a rappelé que bien que la sous-région est prête à continuer à soutenir le Burundi la grande partie des efforts devrait être fourni par les burundais: "Je suis heureux de voir que votre équipe est composée de tous les côtés de l'échiquier politique en envoyant un signal fort au monde que vous voulez la paix. Les dirigeants régionaux sont prêts à continuer à soutenir le Burundi à rester calme, mais la plus grande responsabilité incombe aux Burundais eux-mêmes." a-t-il ajouté. ● Justice - Un an vient de passer depuis que les trois sœurs italiennes de Kamenge ont été assassinées et les enquêtes sont toujours en cours. Tous les burundais et membres des communautés chrétiennes de par le monde gardent et garderont dans leur mémoire le triple assassinat des sœurs italiennes de la paroisse Guido Mario Conforti de kamenge à Bujumbura. Un acte d'une atrocité inouïe. Les victimes ont été égorgées. Soeurs Lucia, Olga et Bernadette servaient au Burundi depuis plus de six ans. Le suspect principal a été arrêté par la police. Il est décrit par sa famille et ses voisins comme un malade mental ; il est d'ailleurs sous traitement au Centre Neuropsychiatrique de Kamenge. Un autre homme qui dit avoir participé à la tuerie est emprisonné. L'individu avait déclaré sur les ondes de la Radio Publique Africaine avoir été utilisé par certains hauts gradés de la police nationale et des services de renseignement. Des révélations qui ont mené tout droit en prison le directeur de la station. Ce dernier a été ensuite relâché sous la pression de la rue. La paroisse pour laquelle elles travaillaient à commémoré ce samedi cette triste anniversaire. ● Droit de l’Homme - Un avocat a été agressé par des gradés de la police selon son témoignage. Maître Emmanuel MANIRAKIZA a été arrêté et détenu par la police au Bureau Spécial de Recherche pour avoir assisté des personnes arrêtées dans les quartiers de Jabe et de Nyakabiga le 3 septembre dernier. Les policiers et le parquet lui ont reproché d'avoir entravé les enquêtes. Avant d’être placé en garde à vue pendant plus de 25 heures, cet avocat a subi des menaces physiques et verbales. Ce jeune avocat qui participe à un projet de l’ONG "Avocats sans frontières" en collaboration avec le barreau burundais avait assisté plusieurs personnes qualifiées de «criminels ou d'insurgés » depuis le début des manifestations contre le troisième mandat du président NKURUNZIZA. - L’association Avocats Sans Frontières s'inquiète des atteintes aux droits de la défense au Burundi alors que toute personne a le droit de se défendre contre les accusations auxquelles elle fait face. Au Burundi, dans le contexte actuel de répression intense de la contestation politique, les droits des personnes arrêtées sont menacés par les pratiques de certaines autorités contraires aux lois en vigueur au Burundi. La détention illégale d’un avocat par les forces de police le 2 septembre dernier met en lumière les intimidations exercées à l’égard de ces défenseurs des droits. Face à de telles entraves à l’administration d’une justice équitable, Avocats sans frontières et le Barreau de Bujumbura appellent les acteurs judiciaires et politiques à respecter les principes constitutionnels et légaux du pays. - La population des quartiers contestataires du 3ème mandat du président Nkurunziza dénoncent l’attitude de la police d’encercler ces quartiers imposant ainsi un blocus. Les parents qui résident dans ces quartiers trouvent que la police veut les tuer à l’aide de ma faim puis qu’ils ne peuvent pas se déplacer sous prétexte que la police est en train de fouiller le quartier et ainsi, ils ne trouvent rien à donner aux enfant s’ils ne se rendent pas au marché. Ils estiment même choquant que la police refuse aux élèves d’aller à l’école et demandent que cette situation prenne fin. ● Sécurité - Des hommes armés ont attaqué dimanche soir la localité de Buringa dans la commune Gihanga province de Bubanza. L'attaque a eu lieu sur la route Bujumbura-Cibitoke non loin de l'Aéroport International de Bujumbura. Selon une personne qui a échappé de justesse à la fusillade, ces hommes armés ont attaqué une position militaire et quelques voitures qui passaient. La même source indique que les militaires ont tué un des assaillants et ont pris son arme. On ignore s'il s'agit d'une attaque ciblée ou d'un simple vol à main armée. Gihanga se trouve tout près de la réserve naturelle de Rukoko, frontalière avec la RDC vers où ceux qui ont attaqué se sont repliés. La localité a subi plusieurs fois des attaques d'hommes armés en provenance de ce pays. Les autorités administratives et sécuritaires font savoir qu’une personne du groupe a été tuée et un fusil ainsi que des chargeurs vides ont été saisis. - Le procureur de la République à Ruyigi a échappé de justesse à une tentative d'assassinat samedi soir. Isaac Nsabuwanka rentrait chez lui dans le quartier de Sanzu à Ruyigi. L'attaque s'est produite aux environs de 22 heures. Plusieurs hommes armés, d'après nos informations, ont fait irruption. Le magistrat a recu une balle dans les cotes droites et il serait à présent hors de danger selon des sources médicales. Un policier qui assurait sa sécurité a été grièvement blessé. Les auteurs de cet attentat courent toujours et resent introuvables même si la police assure qu’elle est à leur recherche. - Un homme a tué son épouse à coup de fusil ce dimanche après-midi à Gihanga de la Province de Bubanza. Le couple avait cinq enfants. Les motivations de ce père de famille à agir de la sorte ne sont pas connues pour l'heure. Une enquête est diligentée par la police locale dans ce sens. - Un père de famille a tué son fils d’une vingtaine d’année dans le quartier Carama de zone Kinama en mairie de Bujumbura. Le père a affirmé qu’il s’est défendu contre son fils qui voulait le tuer après s’être introduit dans la chambre de ses parents avec un machette. Il dit regretter que la balle qu’il a tirée ait tué son fils qui allait terminer ses études universitaires. Selon les voisins de cette famille, ce jeune homme avait un comportement indiscipliné dans la famille, mais ils ajoutent qu’il était pourtant intelligent à l’école. La police a arrêté le père de famille. |
