@rib News, 14/10/2015

● Sécurité

- Un cameraman de la télévision nationale et sa famille ainsi que des policiers sont parmi les victimes ce mardi après-midi au quartier III de la zone urbaine de Ngagara. Selon les témoignages des habitants du quartier de Ngagara, Christophe Nkezabahizi le caméraman, a été abattu avec son épouse et ses deux enfants âgés respectivement de 14 et 16 ans. Le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, a évoqué é la mort du caméraman, d'un officier de police et de cinq "criminels". Les attentats à la grenade, affrontements et meurtres ciblés se sont multipliés dans le pays depuis la réélection controversée en juillet du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat.

- Au début de ce carnage commis par des policiers de l’API, ces derneirs avaient essuyé une attaque à la grenade d’où la mort d’un policier et un autre blessé. Ces policiers ont été ensuite renforcés et ont commencé à tirer dans tous les sens et dans toutes les rues. De plus, un colonel retraité travaillant à l’hôpital militaire de Bujumbura a été assassiné lui aussi par les tirs de ces policiers de l’API. Les corps de ces “criminels” dont parlent Pierre Nkurikiye n’ont pas été retrouvés. En tout, 11 personnes seraient mortes dans ce seul quartier III de la zone Ngagara selon des informations sur place!!!

- Le soir de ce mardi, 3 grenades ont explosé au chef-lieu de la zone Ngagara. La police attaquée a riposté avec des coups de feu et le bilan n’a pas été connu. Parallèlement, plusieurs tirs et explosions se sont fait entendre en ville de Bujumbura. Et ce, dans différents quartiers comme Ngagara, Jabe, Nyakabiga, Mutanga, Kiriri et les localités proches de Bujumbura Rural. Aucun bilan n'est communiqué pour l'heure. L'intensité des tirs et des explosions ainsi que le nombre de secteurs touchés font sûrement penser à une escalade inédite dans la capitale burundaise.

- Le ministère de la sécurité publique avait reconnu au début de cette semaine que 130 cas d’assassinat et 48 tentatives d’assassinat ont été signalés durant ces trois derniers mois. Un communiqué lu par le ministre de la sécurité Alain Guillaume Bunyoni devant la presse a également indiqué que plus de 3000 personnes ont été appréhendées. En Septembre dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme a fait part d’une inquiétante recrudescence du nombre de meurtres et d'arrestations dans le pays.