@rib News, 18/12/2015 ● Justice - Reprise ce vendredi du procès des auteurs présumés d coup d’état du 13 mai dernier. Les débats se tiennent devant la cour suprême en itinérance de Gitega. L'audition a été remise au 23 courant pour une majorité d'accusés (28 au total). Ces derniers ont demandé à la CNIDH (Commission Nationale Indépendante des Droits de l'Homme) de chercher des avocats pour assurer leur défense. Mardi dernier, la cour avait récusé tous les avocats qui ne s'étaient pas présentés, dont trois chargés d'assister le General Cyrille Ndayirukiye. A noter que le Major Nzokira Aloys n'a pas comparu en raison de son état de santé. Le colonel-docteur Daradangwa a dû l'accompagner à l'hôpital. Tous deux comparaîtront mercredi prochain avec les autres.
Pour ce vendredi, seul le Major Éric Ntahomvukiye est tenu de s'expliquer devant les magistrats. Le ministère public accuse le Major Eric Ntahomvukiye d'avoir été le chef des opérations durant le coup d'état. Mais ce dernier a refusé de s'éxprimer estimant que le dossier n'était pas complet. Il a demandé à ce que la partie manquante du dossier soit disponible afin qu'il puisse donner sa version des faits. Le siège n'a pas souhaité donner un autre rendez-vous pour le cas du major Éric Ntahomvukiye. La partie civile s’est constituée du Parti CNDD-FDD et de la radio-télévision Rema. ● Sécurité / Droit de l’homme - Depuis vendredi en début de soirée, les habitants de la commune Muha plus précisément de la zone Kanyosha disent vivre un véritable calvaire. Bien qu’il n’y ait pas eu de représailles dans cette zone, les scènes auxquelles assistent ces habitants leur font peur au plus haut point. Selon plusieurs sources sur place, il y a un incessant mouvement de véhicules de la police qui acheminent des corps des personnes tuées depuis vendredi soir. Ces corps sont entassés à la va-vite dans les véhicules et escortés par l’administrateur de la commune Muha, le chef des jeunes Imbonerakure dans la zone ainsi que d’autres responsables administratifs à la base. Ces sources indiquent que ce jour de vendredi, un camion contenant des corps est entré dans les enceintes de la zone Kanyosha. Fait étonnant poursuivent nos sources, un véhicule de la RTNB escortait également le camion. Les mêmes « opérations » de transport des victimes se sont poursuivies le samedi et dimanche suivants à destination du cimetière de Kanyosha. Selon toujours ces sources, c’est l’administrateur communal de Muha qui ordonnait aux manœuvres de creuser les tombes dans lesquelles allaient être jetés les corps. Un témoin sous couvert d’anonymat affirme que samedi, il a personnellement vu un pick-up militaire blanc transportant des corps. Le véhicule de l’administrateur et celui du chef de quartier étaient déjà sur place à Kanyosha. Il y avait aussi des jeunes du parti au pouvoir comme Marc, Nyandwi et d’autres, poursuit-il. Ils ont alors commencé à décharger au sol les corps qui se trouvaient dans 3 véhicules avant qu’ils ne les enterrent dans 3 fosses communes. Ce témoin précise qu’il personnellement compté 42 corps avant de quitter les lieux. L’identité et la provenance des personnes enterrées restent néanmoins difficiles à connaître. Cependant, certains habitants de Kanyosha sont convaincus qu’il s’agit militaires enterrés en cachette, comme ils ont pu l’entendre de la bouche des Imbonerakure et des policiers à Kanyosha. Un autre témoin assure que les jeunes Imbonerakure ont affirmé qu’il y avait des corps des militaires en tenue kaki ou avec des bottines. Pour le moment, il est impossible de joindre l’administration de la commune Kanyosha et le Directeur Général de la RTNB Jérôme Nzokirantevye parle pour sa part de pur mensonge à propos de la présence d’un véhicule de la chaîne publique lors de cette opération d’enterrement en catimini menée vendredi et samedi 11 décembre 2015. ● Economie - L’Office du thé du Burundi (OTB) a procédé le mercredi 16 décembre 2015 à une démonstration de la préparation du thé. Cette activité qui rentre dans le cadre de la semaine du thé au Burundi s’est déroulée en présence du directeur général de l’OTB, Jacques Bigirimana. La mauvaise préparation du jus de thé lui fait perdre la qualité. Le jus de thé prévient les cancers de la gorge et de la prostate ainsi que les maladies cardiovasculaires. Selon les démonstrations de l’ingénieur chargé de la fabrication et de la commercialisation du thé à l’OTB, Thomas Nkeshimana, pour préparer un bon jus de thé, on bouillit l’eau jusqu’à l’ébullition. On met une cuillère à soupe de thé dans une tasse de cette eau bouillie et on couvre la tasse de 2 à 5 minutes. Si on prépare le jus de thé pour plusieurs personnes, on bouillit autant de tasses d’eau que de personnes. Après avoir démis la casserole du braisier, on met autant de cuillères à soupe de thé que de tasses d’eau bouillie et on laisse le récipient couvert pendant 2 à 5 minutes. Il est interdit de conserver le jus de thé car il perd la qualité. Faire du jus de thé dans de l’eau longuement bouillie est défendu. De même, il est également défendu de bouillir de l’eau mêlée de thé dans une casserole encore sur le braisier. La propreté du récipient est aussi exigée. Dans son allocution, le directeur général de l’OTB, Jacques Bigirimana a informé que des rumeurs selon lesquelles l’OTB exporte le thé de la première qualité et vend dans le pays celui de la dernière qualité sont fausses. Le problème réside au niveau de la préparation de ce dernier. Il a ajouté que le thé du Burundi est un produit naturel et ne contient aucun produit chimique. Il est mal préparé partout dans le pays. Le directeur général de l’OTB a fait savoir que le thé prévient les cancers de la gorge et de la prostate ainsi que les maladies cardiovasculaires. M. Bigirimana a annoncé qu’à partir de 2016, l’OTB va faire des campagnes de sensibilisation, d’explication et de dégustation du thé une fois les 2 mois pour amener les usagers à bien préparer le jus de thé. |