@rib News, 10/10/2016 - Source Xinhua

Une journée nationale dédiée à la danse rituelle du tambour sera bientôt instituée au Burundi en vue de pérenniser, de génération en génération, cette exhibition culturelle burundaise considérée comme l'expression de "la profondeur de la richesse et de la beauté culturelle burundaise".

Selon un communiqué rendu public lundi et signé Philippe Nzobonariba, porte-parole du gouvernement burundais, la décision a été prise au conseil des ministres du week-end dernier tenu dans la province de Gitega (centre), future capitale politique du pays, avec l'adoption de deux projets de loi ad hoc, portant sur l'institutionnalisation de cette journée nationale sur la danse rituelle du tambour et sur la stratégie nationale de la promotion de cette danse.

Le tambour du Burundi constitue un "patrimoine culturel en lequel toute la population burundaise se reconnaît", qui contribue à assurer la visibilité du pays au plan national, régional et international, et a été inscrit par l'UNESCO sur la liste du patrimoine immatériel de l'Humanité depuis le 26 novembre 2014, a expliqué le porte-parole.

Cette journée nationale dédiée au tambour, a-t-il ajoutée, sera célébrée sur tout le territoire national et par les Burundais de la diaspora le 26 novembre de chaque année, et placée sous le signe du rapprochement et de la cohésion nationale.

"Accompagné de récits de poésie vantant la bravoure des guerriers traditionnelle dans la défense de la nation burundaise, cette danse du tambour, est exécutée par des artistes de renom, qui agrémentent de leur présence des cérémonies solennelles de grande envergure telles que celles de l'intronisation du roi dans le Burundi ancien", affirme le communiqué.

M. Nzobonariba a souligné que depuis la nuit des temps, le tambour occupait une place légendaire dans la culture burundaise, incarnait la pérennité de la nation et était battu à l'occasion des circonstances exceptionnelle comme l'intronisation et les funérailles des souverains.

Une unité de tambourinaires burundais traditionnels natifs de la commune rurale de Giheta (centre du Burundi) en province de Gitega, héritée de la dynastie royale de l'ancien monarque burundais Mwezi Gisabo (1852-1908) et qui se renouvelle de génération en génération, s'est déjà distinguée dans des compétitions culturelles internationales depuis les cinq dernières décennies du Burundi post-indépendant, en "raflant" plusieurs prix et médailles honorifiques.