@rib News, 01/07/2018 – Source Xinhua Burundi : pour "plus de visibilité médiatique" pour la musique burundaise Les autorités burundaises veulent "plus de visibilité médiatique" pour la musique burundaise à l'avenir en veillant à ce que celle-ci ne soit plus dominée par la musique étrangère au niveau des diffusions sur les médias audiovisuels nationaux, a déclaré dimanche à Bujumbura Léonard Sinzinkayo, directeur général de la Culture au sein du ministère burundais de la Culture et des Sports.
M. Sinzinkayo s'entretenait avec Xinhua au lendemain de la clôture de la semaine dédiée à la Fête internationale de la musique organisée du 21 au 30 juin 2018 en collaboration avec l'Amicale des Musiciens du Burundi (AMB). "Nous voulons en effet qu'il y ait un maximum de quotas pour la diffusion de la musique burundaise sur les antennes des radios-télévisions émettant à partir de notre pays ; car, nous avons l'impression que la musique étrangère prend plus de place par rapport aux tranches de diffusion accordées à la musique burundaise. Dans cette perspective, nous envisageons d'approcher les autorités médiatiques concernées pour des pourparlers visant à rectifier cette situation", a-t-il précisé. Derrière cet agenda des autorités en charge de la Culture, a-t-il ajouté, se trouve une "vive volonté" politique focalisée sur l'épanouissement des musiciens burundais afin que ceux-ci accèdent "aux droits sur l'usage de leurs chansons" notamment via les médias. Les négociations souhaitées avec les médias audiovisuels, a-t-il insisté, devraient aboutir à ce que la musique des Burundais ait une "grande place" dans les programmes de diffusion. "En effet, si les tranches de diffusion des radios et télévisions burundaises continuent à être dominées par des musiques étrangères, le risque encouru est qu'en fonction des accords de réciprocité des Bureaux de droits d'auteurs, les Burundais pourraient se retrouver dans des situations inconfortables où ils seraient obligés de payer beaucoup aux musiciens étrangers aux dépens des artistes nationaux", a-t-il fait remarquer. Ces innovations envisagées, a-t-il poursuivi, visent aussi la promotion des valeurs véhiculées par la culture burundaise sous forme "d'éducation culturelle" à l'endroit des jeunes générations burundaises actuelles et futures. "Si les jeunes musiciens burundais ont pour premier repère la musique des pays de la sous-région comme celle de la RDC, de la Tanzanie et de l'Ouganda voisins, c'est anormal dans la mesure où nous Burundais, nous devrions prioriser l'amour de notre musique en la diffusant à très grande échelle sur les antennes des médias audiovisuels", a-t-il affirmé.
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