France Info, 22/09/2018 Victime de braconnage, un crocodile surnommé Gustave Junior par une touriste, avait été pris au piège par un filin en juillet 2018 dans le lac Tanganyika. Découvert après plusieurs jours, il avait été pris en charge par les vétérinaires du Parc national de la Rusizi, à la périphérie de Bujumbura. En septembre, les gardes forestiers ont enfin pu le remettre dans son milieu naturel.
Gustave Junior, guéri, va être remis à l’eau. Jean-Claude Ndayishimiye, conservateur en chef du Parc national de la Rusizi, a déclaré: «Je suis très heureux, car c’est la toute première fois dans l’histoire de la conservation de la nature au Burundi qu’un animal sauvage n’est pas tué et vendu comme à l’accoutumée.» Au Burundi, la tradition veut que pour tuer un animal le matin, il faut avoir demandé le consentement du Mwami Y’Ibikoko, le chef des animaux. La journaliste Dacia Munezero ajoute sur le site Yaga: «Ni le Musée vivant, ni les ministères de l’Environnement et du Tourisme ne s’occupent de la faune sauvage. Ainsi, l’Office burundais pour la protection de l’environnement a récemment pris le relais pour donner un coup de main dans le sauvetage de Gustave Junior. Le Musée vivant est à bout de souffle. Les animaux y mangent une fois par jour ou pas, mais personne ne bouge le petit doigt. Quand on imagine les rentrées touristiques et les devises étrangères que les parcs et musées bien entretenus peuvent générer, on ferait mieux d’investir plus dans ce secteur.» Par Laurent Filippi
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