Radio-Canada, 10-07-2021 Loris Tyson Ndongozi, reconnu pour sa grande stature et son grand cœur, a été la victime d’une fusillade, alors qu’il n’était pas la personne ciblée par l’attaque. [Photo : Entourés de dirigeants africains et de négociateurs de paix burundais, le président Clinton, au centre, et l'ancien président sud-africain Nelson Mandela se serrent la main à l'issue de la Conférence de paix sur le Burundi à Arusha, en Tanzanie.]
L’homme de 20 ans a été tué par balle dimanche soir, dans la Basse-Ville d’Ottawa, tout près de l’École élémentaire catholique Sainte-Anne, alors qu’il jouait au basket-ball avec un ami. Ce dernier a lui aussi été atteint par balles, mais il a survécu à ses blessures. L’ami en question est un homme de 18 ans, qui avait été d’abord identifié à tort par la police comme étant âgé de 20 ans. Ce serait lui qui était la personne ciblée par cette attaque, selon des informations provenant de sources policières obtenues par CBCCanadian Broadcasting Corporation. À quelques semaines d’une bourse de football Loris Tyson Ndongozi et sa famille ont immigré du Burundi au Canada il y a plus de quatre ans, selon le cousin de la victime, Ghislain Kezabahizi. La famille comprenait ce qu’était une vie déchirée par la guerre et elle s’est tournée vers le Canada comme lieu de sécurité. « Tu souhaites un meilleur futur pour tes enfants ou même pour toi-même. Puis [...], il se fait tirer dessus comme ça, de façon aléatoire. En tant que parent, je pense que personne ne veut enterrer son enfant. » - Ghislain Kezabahizi, cousin de Loris Tyson Ndongozi C’est au Canada que Loris Tyson Ndongozi a appris à jouer au football, pour ensuite devenir un joueur de ligne offensive au niveau midget avec l’équipe des Giants de North Gloucester. Diplômé du Collège catholique Samuel-Genest, à Ottawa, il y a quelques jours à peine, il avait récemment été recruté pour jouer au football collégial au Campus Notre-Dame-de-Foy, près de Québec. « Il était aimé de tous » Carroll Tolmie, entraîneur de la ligne offensive à l’Université d’Ottawa, a entraîné Tyson lors de plusieurs camps et se souvient de lui comme étant un joueur déterminé. Il essayait toujours d’apprendre. Il essayait toujours de s’améliorer, se souvient-il. Le simple fait de marcher sur le terrain rendait ses coéquipiers heureux, selon son camarade de classe Riki Duret. Sur la page d’une campagne de sociofinancement visant à recueillir des fonds pour les frais funéraires, l’épouse de l’ancien entraîneur des Giants, Karine Halle, a écrit que « Tyson répandait la JOIE et de GÉNIAUX pas de danse PARTOUT où il allait. Son sourire et son rire étaient contagieux. Il était aimé de TOUS ». L’homme de 20 ans devait aider à former de nouvelles recrues de l’équipe des Giants lundi, soit le premier jour de la saison de football. Il a été tué dans la nuit du dimanche au lundi. « Tyson n’était pas impliqué dans des activités criminelles. La police ne le connaissait pas. C’était un jeune homme respectueux, plein de rêves, d’espoirs et d’amour [...] Une vie qui a été prise injustement, et beaucoup trop tôt. » - Karine Halle, instigatrice de la campagne de sociofinancement pour les funérailles de Loris Tyson Ndongozi Deux personnes d’intérêts Loris Tyson Ndongozi est la 10e victime d’un homicide à Ottawa en 2021. Les enquêteurs du Service de police d’Ottawa ont identifié deux hommes comme étant des personnes d’intérêt dans cette affaire. La police croit que les suspects auraient pris un taxi pour se rendre jusqu’au lieu de la fusillade, peu avant les premiers coups de feu. La police n’a procédé à aucune arrestation jusqu'ici. D’après les informations de Shaamini Yogaretnam, CBC
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