@rib News, 16/12/2021 - Source Africanews Une semaine après l’incendie de la prison de Gitega, les familles éprouvées sont encore dans la désolation et certaines d'entres elles ont déjà fait la levée de deuil partielle. « Après l’incendie, nous avons appris que notre père était parmi les victimes. Nous avons attendu l’enterrement, en vain. Alors avons organisé la levée de deuil partielle conformément à la tradition Burundaise»
Des familles de victimes disent n'avoir pas pu récupérer les dépouilles de leurs proches. Des juristes estiment des obsèques officielles auraient du être organisées. Tatien Sibomana est l’ancien procureur de Gitega « Ces obsèques devraient être organisés par l’Etat. Faute de cela, tout au moins, les corps devraient être restitués à leurs familles respectives pour qu’elles organisent elles-mêmes les obsèques. Donc, j’ose espérer que ça soit l’une ou l’autre option, on attend toujours ce jour venir.» D’une capacité de 400 détenus, la prison abritait plus de 1500 prisonniers. La question du surpeuplement des prisons est dorénavant d'ordre général. et pour les désengorger, Tatien Sibomana propose de réétudier les dossiers des détenus «La liberté est le principe et la détention l’exception. Il faudrait donc que ce principe soit réellement traduit dans les lois et règlements du Burundi. Tous ceux qui purgent leurs peines qui totalisent déjà le quart de leurs peines devraient être libérés si du moins leurs dossiers présentent la régularité en termes de disciplines.» Officiellement, l’incendie a fait 38 morts et 69 blessées. Selon l’administration pénitentiaire, au 26 novembre, onze prisons du Burundi étaient considérablement surpeuplés. |