@rib News, 16/05/2022 - Source Reuters Cinq ans après, il revient au pouvoir : la Somalie a élu dimanche pour la seconde fois Hassan Cheikh Mohamoud à sa présidence, à l’issue d’un scrutin sous haute sécurité, dans un pays en proie à l’insurrection des islamistes radicaux shebab et où la famine menace.
A l’issue d’un vote marathon, Hassan Cheikh Mohamoud, président entre 2012 et 2017, s’est imposé face au chef de l’Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, qui l’avait battu il y a cinq ans. Des coups de feu de célébration ont résonné dans la capitale Mogadiscio. « Hassan Cheikh Mohamoud est le vainqueur de l’élection à la présidence de la République fédérale de Somalie », a déclaré le président de la chambre basse du Parlement, Cheik Adan Mohamed Nour, plus connu sous le nom de Cheikh Adan Madobe.
Cette élection a eu lieu après plus d’un an de retard dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique secoué par une longue crise politique, qui souffre aussi d’une sécheresse historique. Les députés et sénateurs ont d’abord commencé à voter dimanche pour départager les 36 candidats à la présidentielle, sous une tente placée sous couvre-feu dressée dans le périmètre de l’aéroport de Mogadiscio, où les forces de sécurité sont omniprésentes. Des explosions ont été entendues près de l’aéroport alors que le vote commençait, rappelant combien la situation sécuritaire reste précaire dans le pays. Selon la police, aucune victime n’a toutefois été signalée. Après des heures de scrutin, retransmis à la télévision nationale, le complexe processus électoral est entré dans sa troisième et dernière phase avec les deux candidats encore en lice, le président sortant Farmajo et son prédécesseur Hassan Cheikh Mohamoud, comme il y a cinq ans. Lors de cet ultime vote, les fonctionnaires du Parlement ont dénombré plus de 165 votes en faveur de M. Mohamoud, consacrant sa victoire. Les deux finalistes faisaient partie des quatre qualifiés à l’issue du premier tour de scrutin. Le mandat de Farmajo était arrivé à échéance en février 2021, sans accord avec les dirigeants régionaux sur l’organisation de nouvelles élections.
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