@rib News, 09/08/2010

● Justice

- Le procureur de la République Elysée Ndaye vient d’annoncer que le dossier Interpetrole et Sinankwa vient d’être classé sans suite par manque de preuves tangibles. Selon le procureur de la République, depuis 1997, le gouvernement du Burundi a payé à Interpetrole des arriérés sur le pétrole que cette compagnie continuait à fournir au Burundi durant l’embargo économique. Il souligne que contrairement à ce que les gens pensaient, l’Etat n’a pas payé deux fois comme certains s’y attendaient. Cette découverte qui est confirmée après de longues enquêtes, vient démontrer que madame Sinankwa Denise est innocente dans cette affaire et que par conséquent elle ne fait plus objet de poursuite judiciaire. (Rtnb)

- Après la mort du vice président de l’Olucome Ernest Manirumva, la justice burundaise est accusée de n’avoir pas fourni beaucoup d’efforts pour mettre la main sur les vrais assassins. Selon le président de l’Aprodh, association de défense des droits de l’homme et des détenus, Pierre Claver Mbonimpa, la justice veut considérer cet assassinat comme un crime politique pour avoir des motifs de fournir moins d’efforts dans cette affaire. Il souligne que les responsables du meurtre de Manirumva seront poursuivis, car la société civile n’est pas prête à désarmer devant toute tentative visant à faire peur à ceux qui militent pour les droits de l’homme. (Rpa)

● Politique

- Après la destitution du président du parti Fnl par des membres dissidents de ce parti, et l’entérinement des clauses du congrès  par le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana, l’ancien président Pierre Buyoya trouve que se mêler de l’organisation des partis politiques est comme jouer avec le feu. Selon l’ancien chef d’Etat burundais cette attitude peut mettre l’huile au feu car visiblement, les gens ne sont pas tranquilles pour le moment, ce qui devient un danger pour le pays. (Rpa)

- La permanence nationale du parti Msd a été perquisitionnée  par la police ce matin à Bujumbura, muni d’un mandat délivré par Tabu Rénovat du parquet de la justice de Bujumbura. Sur ce mandat était écrit  « atteinte à la sûreté intérieur de l’Etat ». A la fin de cette opération policière, deux grenades, un sachet de médicament, une paire de jumelle et une tenue militaire ont été saisis dans la permanence du parti Msd, selon des sources policières. Lors de cette perquisition, six personnes dont trois secrétaires du Msd  on été arrêtées par la police et vite conduites au bureau spécial de recherche (Bsr). Cependant, le président du parti Msd en Mairie de Bujumbura, Jean Berchimas Ntibazonkiza qui était sur place et qui avait exigé le mandat de perquisition à la police a pu s’échapper de justesse. (Isanganiro)

- Selon monsieur Ntibazonkiza, cette fouille  à la permanence du Msd est un pur montage concocté par le pouvoir. Il souligne que les armes trouvées dans cette permanence ont été amenées par la police elle-même, car, souligne-t-il, la police a écarté les journalistes et les travailleurs de cette permanence nationale lors de la fouille. Le président du Msd à Bujumbura souligne également que son parti ne reconnaît pas ce qui est issu de cette perquisition de la police, car c’est une façon de diviser  le Msd comme le Fnl récemment. (Rpa/Isanganiro)

● Société

- Ces derniers jours certains Rwandais quittent massivement leur pays pour s’installer au Burundi. La commune de Tangara en province de Ngozi a déjà enregistré des cas de familles rwandaises qui cherchent asile au Burundi, surtout dans les communes des provinces du nord, frontalières au Rwanda. A Ngozi, ces familles rwandaises disent avoir peur surtout en cette période électorale dans leur pays le Rwanda, où le candidat Paul Kagame est porté favori. Elles ajoutent que leur séjour au Burundi sera conditionné par la sécurité au Rwanda. (Rtnb)

- D’autres cas qui s’observent sur la frontière rwando-burundaise, ce sont des Burundais qui étaient parti au Rwanda à la recherche du travail qui rentrent massivement au Burundi. Emmanuel Bagabo est l’un des Burundais qui étaient massés sur le poste de migration de Gasenyi à Kirundo. Il révèle que le gouvernement rwandais avait décidé que tous les Burundais rentrent dans leur pays, et qu’aucune raison n’est valable pour qu’ils cherchent à rester dans un pays autre que le leur. (Rtnb)

● Environnement.

- Des feux de brousse font rage dans beaucoup de parties du Burundi.  Dans la province de Bururi, plus de 100 hectares ont été dévastés par des feux de brousse d’origine inconnu, comme le souligne l’un des responsables de l’environnement en province de Bururi, Léonidas Nzigimpa. Les communes les plus touchées par ces feux sont Bururi et Vyanda où au total plus de 80 hectares ont été ravagés par ces feux devenus une habitude dans cette partie du pays. Même les réserves protégées des communes de Rumonge et Vyanda ne sont pas épargnées. Monsieur Nzigimpa souligne que les réserves de Rumonge et Vyanda ont été brûlées alors qu’elles abritaient des chimpanzés qui attirent des touristes. (Isanganiro)

- Au nord du Burundi, les feux de brousse sont aussi signalés, surtout dans la province de Ngozi. Les communes les plus touchées de cette partie du pays sont Ngozi et Gashikanwa où plus de 300 hectares ont déjà été brûlés par les malfaiteurs. Dans cette province de Ngozi, il parait que l’administration est en train de prendre de sévères sanctions à l’endroit des personnes qui brûlent les montagnes à la recherche des pâturages pour leurs bétails. Des sources administratives disent que celui dont le bétail sera  surpris en train de brouter dans les espaces récemment brûlées va payer une amende de 100.000f par vache. (Isanganiro)

- En commune de Muruta en province de Kayanza au nord du Burundi, les feux de brousse font rage depuis un certain temps. Des sources administratives disent qu’une partie de la forêt de la Kibira a été touchée par des feux de brousse depuis le début de la saison sèche. Selon ces mêmes sources, plus de 60 hectares ont été brûlées ces derniers jours et la population n’a pas fourni beaucoup d’efforts pour éteindre ces feux qui ont ravagé beaucoup de hectares depuis bien des moins. (Rema Fm)

- Le ministère de l’environnement semble préoccupé par ces feux de brousse dont l’origine est souvent inconnue. Selon le chef de cabinet dudit ministère, ce sont les communes de Vyanda, Bururi, Vugizo au sud du pays qui sont les plus menacées. Au nord du Burundi, certaines communes de Kayanza et Ngozi, surtout les communes proches de la Kibira, sont menacées par les feux de brousses. La même autorité souligne également que certaines communes des provinces de l’Est comme à Nyabitsinda dans Ruyigi  et à Mutumba dans Cankuzo, les feux de brousse font rage. Il a souligné que le ministère de tutelle va organiser des descentes de sensibilisation dans les communes les plus touchées dans le but d’interdire à la population de mettre du feu les forets. (Rema Fm)