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@rib News, 01/09/2010 ● Politique - La reconduction de certains ministres au gouvernement semble décourager plusieurs personnes. Le maintien du ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana est ressenti comme un désespoir chez les partis d’opposition qui s’attendaient à voir une retombée de la tension entre les partis d’opposition et le ministère de l’Intérieur suite surtout à l’arrestation des membres des partis d’opposition et la validation des clause du pseudo congrès du parti FNL, excluant Agathon Rwasa chef de ce parti issu de la rébellion. Une autre catégorie déçue par le retour aux affaires du ministre Nduwimana sont les membres de la société civile burundaise. Le ministre Nduwimana avait pris la décision de suspendre le Forum de la Société Civile du Burundi, il y a une année, ce qui avait suscité une tension entre les membres de cette coalition de la société civile. (Rpa)
- Un autre retour décevant est celui du ministre de la Coopération internationale Augustin Nsanze. Malgré son niveau intellectuel élevé, Nsanze s’est distingué par le renvoi d’une façon indigne des membres des organisations internationales des droits de l’homme. Ici on fait allusion à l’expulsion de Neela Ghoshal, une américaine travaillant pourHuman Rights Watch au Burundi. Elle a été expulsée suite à la publication d’un rapport sur l’assassinat ciblé des membres des partis d’opposition, quelques jours avant le début du marathon électoral. Les milieux diplomatiques cités par l’une des radios privées de Bujumbura soulignent également que sur injonction à ce même ministre que l’ancien représentant du secrétaire général des Nations Unies Mahmud Yussef a été expulsé du Burundi, avant d’être remplacé par l’actuel représentant Charles Petrie. (Rpa) - Parlant du ministre de la Sécurité publique, le commissaire de police Allain Guillaume Bunyoni, son retour n’a pas étonné les observateurs de la politique burundaise. Il est connu pour avoir joué un rôle important dans la rébellion du Cndd-Fdd. Des sources sûres affirment qu’il fait parti aujourd’hui du cercle restreint de membres du parti au pouvoir qui prennent des décisions politiques, malgré sa neutralité supposée. Cependant, son retour semble décourager ceux qui aspiraient à la fin de l’insécurité grandissante au Burundi. La police qu’il dirige depuis 2005 est souvent pointée du doigt par la population surtout dans les tortures, l’arrestation sans procédures juridiques est surtout la participation dans les bandes armées par cette même police. (Rpa) - Parmi les ceux qui sont entrés au gouvernement, on cite aussi le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, le général major Pontien Gaciyubwenge, connu pour avoir participé dans la guerre contre la rébellion du Cndd-Fdd au pouvoir depuis 2005. La nomination de ce militaire est perçue comme un processus de rétablissement de la confiance entre les militaires subalternes et les hauts gradés de l’armée, des relations qui se sont détériorées sous la direction du ministre sortant le lieutenant général Germain Niyoyankana. (Rpa) - Une figure qui fait parler dans ce nouveau gouvernement c’est Julien Nimubona, consultant et un des meilleurs politologues du pays. Selon des sources des organisations qui faisaient souvent recours au travail des consultants, le domaine de recherche aura des ennuis à continuer à travailler suite au départ de ce politologue de renom vers le gouvernement. (Rpa) - A part ces ministres ci-haut cités, il y a d’autres figures politiques qui ne peuvent pas passer inaperçus. Il s’agit de Hafsa Mossi, la ministre de l’Intégration régionale qui est considérée comme juste par ces collègues du même ministère. Ancilla Ntakaburimvo est la ministre de la Justice. Elle est expérimentée dans le domaine de la justice mais est accusée par l’opposition d’avoir facilité le parti au pouvoir de mette en prison les opposants politiques, à titre d’exemple, l’ancien président du parti Cndd-Fdd, El Hadji Hussein Radjabu ainsi que l’ancien président de la transition Domitien Ndayizeye et son vice-président Alphonse-Marie Kadege. Clotilde Nizigama est une autre image de la politique du Burundi. Elle est connue par son expérience dans le domaine de l’économie et surtout dans la gestion du ministère de Finances. Une autre femme qui a gagné la confiance du président de la République c’est Immaculée Nahayo. Elle connue comme étant la plus grande servante du président de la République. Lors de sa prestation de serment, elle a posé ses genoux par terre en remerciement au président de la République qui venait de lui renouveler sa confiance en la reconduisant dans ses fonctions. Un ami de longue date du président de la république, Jean Jacques Nyenimigabo a été reconduit et est connu comme étant le ministre qui s’est distingué lors des cinq dernières années. Ce ministre est chargé de la Jeunesse, des sports et de la culture. (Rpa) - Le gouvernement nouvellement nommé par le président comporte des défauts et qualités, d’après Siméon Barumwete, politologue de l’Université du Burundi. Selon Barumwete, le gouvernement en place a fait honneur aux femmes en leur attribuant des postes ministériels les plus importants. Il cite à titre d’exemple, le ministère de la Justice, des Finances, de la Santé et de l’Agriculture et Elevage, qui ont été donnés aux femmes. Selon ce politologue, le président de la République et son parti n’ont pas fait confiance aux partis d’opposition qui ont le droit d’entrer au gouvernement. Il nomme à titre d’exemple que les ministères de souveraineté ont été attribué aux membres du parti au pouvoir Cndd-Fdd, sans faire confiance aux autres formations politiques. (Rpa/Bonesha) + Les associations pour la défense des droits de la femme se disent satisfaites par l’augmentation du nombre de femmes dans le nouveau gouvernement. Selon la présidente de l’ADDF, Association de Défense des Droits de la Femme, c’est une grande satisfaction pour les organisations qui militent pou les droits de la femme, car, estime-t-elle, le nombre des femmes est passé de 30% à 42%. Cependant, des lacunes ne manquent pas, constante la présidente de l’ADDF. Parmi le président et ces deux vice-présidents, il n’y pas de femme pour assurer l’équilibre de genre. (Isanganiro) ● Sécurité - Le vice-président du parti FNL Alfred Bagaya s’est vu retiré sa garde depuis ce matin du mardi 31 août 2010. Ce fidèle d’Agathon Rwasa souligne que c’est une pure déception de voir le gouvernement burundais agir de cette façon, quelques jours après le discours du président de la République, promettant à tous les burundais que la sécurité de chacun serait une préoccupation du gouvernement. Alfred Bagaya souligne qu’il avait des informations sur son emprisonnement et même de sa mort. Le retrait de cette garde, souligne Bagaya est une façon de faciliter son arrestation. (Rpa) - Des hommes amés se sont affrontés à Kagaragara à Musigati de la province de Bubanza à l’Est du Burundi. Des sources sur place disent que ces hommes étaient de passage vers la localité proche de la Kibira quand il y a eu échange des coups de feu entre les militaires et ces bandes armées à Kagaragara. (Rpa) |
