@rib News, 22/09/2010 – Source Xinhua

Quatorze corps ont été retrouvés flottants ces derniers jours sur la rivière Rusizi à l’embouchure avec le lac Tanganyika au nord ouest de Bujumbura.

Selon les témoignages récoltés sur place, ces corps, dont l’identité reste difficile à faire, proviendraient des marais de la réserve naturelle de Rukoko qui risque de devenir le bastion d’une rébellion en gestation pendant que le gouvernement parle plutôt de bandits.

« Ces cadavres arrivent ici à l’embouchure des fois sans aucun habit sur eux, parfois ligotés et décapités. Le dernier cas est celui d’un corps retrouvé décapité ce mardi ici – même. Nous pensons que ce sont les tueurs qui ont élu domicile dans la Rukoko qui jettent dans la rivière les corps des gens qu’ils tuent », ont témoigné certains des habitants riverains de la Rusizi.

« Des gens qui vivent de la collecte et de la vente des cocotiers et d’autres bois de chauffe entrent souvent dans la réserve et ne reviennent jamais. Nous pensons qu’ils sont parmi ceux qui sont tués », ont renchéri d’autres qui disent qu’entre mourir tués et mourir de faim, ils ne peuvent pas abandonner la collecte et la vente de ces bois qui font vivre les bienheureux qui parviennent à sortir sain et sauf de la Rukoko, malgré la panique.

La semaine dernière, ce sont 14 corps qui ont été retrouvés sur la Rusizi, chiffre avancé par les autorités au moment où la population parle de 18 cadavres.

Il y a une semaine, plus de dix ouvriers travaillant dans une plantation de cannes à sucre périssaient suite à une attaque perpétrée par des hommes en tenue militaire qui se sont par après volatilisés dans la réserve de la Rukoko peu avant qu’une autre attaque ne soit perpétrée dans le même périmètre cette fois contre un troupeau de vaches.