@rib News, 21/10/2010 Des questions, encore et encore. Une minute de silence. Le monde tourne les yeux vers cette date funeste, Ce vingt et un Octobre, « Umunsi mubi », un jour indigeste, Comme attestent nos ancêtres d’avant l’arrivée de la veste, Le jour qui a emporté à jamais Melchior Ndadaye, notre héros national preste. Seuls ou entourés, à genoux dans une église modeste, l’air céleste, Des affluents de larmes vont encore couler sur les joues en sieste De ses génotypes et phénotypes, et de ceux et celles pour qui, un seul geste De l’héros national, est resté comme une estampille asbeste.
La lumière sassée et sacrée de bougies parfumées, toutes en curiosité, Va tamiser leurs pensées sans nervosité, ni animosité. En quelques minutes de quiétude celant au plus profond leurs morosités, Ils vont célébrer le seul fait d’être vivants, après tant de monstruosités, Même sans somptuosités. Le cœur au rythme du cortège de mémoires les plus tendres et la générosité De leur héros familial, sous l’égide de son impétuosité, Ils vont gommer, dans un élan de survie, les chroniques de certaines nébulosités. Au pays, dans une scénographie balayée en protocole quelques jours à l’avance, Au rythme de discours tildes en tandem, Relatant autant des ictères du moment, de l’avancée de la mouvance, Et de leurs propres chelems Que des raisons de cette journée redevance, Une symbiose de larmes sincères et celles de crocodile, idem, Vont arroser et fleurir les prémisses de la sépulture du sachem, Comme si c’était un simple renvoi ibidem. Assassin, assassins de cet « Homme », épices en plus de notre déconfiture, Ceux en velours et ceux en mocassins en pourriture, Ligotés, cravatés ou même libres dans toutes les tessitures Comme le dessin de la fumée dans une forêt en friture, En ce moment important, mes yeux se tournent vers votre toiture. J’ai une envie absurde de vilipender votre fioriture. Jamais en son nom, ni au nom de qui que ce soit de sa progéniture, Mais au nom de ma séborrhée rétive et de la garniture et nourriture De son histoire qui nous triture, Et, aussi, une réponse de la bergère au berger en écriture. Puisez dans votre conscience ou ce qui a pris sa place depuis ce jour, Et dites-moi, pour le compte de quels thaumaturges vous l’avez tué en vautour. Marchez-vous la tête haute de nos jours, du haut du pourtour de votre tour? Êtes-vous fiers de votre acte timoré, ignoble et de ses entours? Dites-moi sans demi-tour si vous avez atteint votre terminus sans détour, En plongeant votre peuple dans un layon à rayons infinis aux alentours? En dépit des conseils et mots tendres de son meilleur ambassadeur, Son père Pie Ndadaye, d’autres cascadeurs ont tué le peuple sans pudeur. Où étiez-vous, quand le Burundi à plat-ventre, bien demandeur, En quête de l’épicentre intrinsèque de la folie des grandeurs Successive à la mort de Melchior Ndadaye dans sa candeur, A trouvé, hier et aujourd’hui encore, un martyr « prêt-à-porter » à la crise sans rondeur, En l’occurrence « votre victime », décédé dans vos mains, tout en splendeur? Dites-moi si les milliers de défunts qui ont suivi ont rempli votre sébile, videur. Avant que son monde bascule dans votre crépuscule, Melchior Ndadaye écrivait «Démocratie» avec un «D » majuscule, Notez, assassin / assassins dans vos opuscules Qu’il est toujours vivant dans les cœurs des démocrates tubercules. Je l’articule dans votre clavicule hercule Et je le répèterais devant vos matricules. Comme cette ère nouvelle a besoin de tant de sésames, Et de nos âmes dans le même cérame, Que Dieu ait pitié de vous et du drame de votre amalgame. Que Melchior Ndadaye repose en paix que la démocratie clame, Que son esprit soigne et verdoie notre trame Et que le seigneur ait son âme. Régine Cirondeye
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21 Octobre 2010
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