Sur les trois dernières années d'accalmie, le programme national de reboisement a repris et a permis de produire plus de 74 millions d'arbustes qui habillent aujourd'hui une partie des zones les plus découvertes du pays, à en croire toujours le ministre Kanyenkiko.
A long terme, le programme va se poursuivre à un rythme encore plus soutenu et le pays pourrait facilement disposer d'une superficie boisée de 704.000 hectares à l'horizon 2020, a-t-il projeté.
"Les forêts constituent la meilleure garantie contre le réchauffement de la terre et peuvent également contribuer à une baisse significative des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère", a expliqué le ministre Kanyenkiko.
Une campagne accrue de sensibilisation des populations à la conservation de la nature s'avère tout aussi nécessaire et certaines mesures ont été déjà prises comme l'obligation faite aux citoyens de remplacer systématiquement chaque arbre abattu par un autre, a rappelé le ministre.
Des fours solaires et des foyers améliorés moins gourmands en énergie sont également en cours d'expérimentation pour alléger la forte pression des ménages sur les ressources forestières, a-t-il poursuivi.
La pression sur les ressources forestières est en effet considérable au Burundi où 96% des sources traditionnelles d'énergie proviennent du charbon de bois, 2,5% des produits pétroliers et 0,6% de l'électricité, d'après les statistiques officielles.