@rib News, 17/04/2012 – Source Xinhua Le taux de redoublement des élèves de l'enseignement secondaire inquiète les autorités scolaires burundaises qui ont commandité une étude qui vient de montrer qu'un enfant sur trois redouble de classe. « D'aucuns qualifient cette situation de catastrophique. C'est un record mondial au niveau du redoublement et c'est pratiquement trois fois plus qu'en 2010-2011 », a indiqué Néma Ndayishimiye, un cadre au ministère de l'Enseignement primaire et secondaire qui a fait cette étude.
Pour elle, cette situation de fait a des conséquences sur l’élève, la famille et le pays tout entier. Sur l'élève, la principale conséquence est l'abandon pur et simple de l'école. L'élève préfère alors mener une autre vie, y compris fonder son foyer souvent à l'âge précoce, et cela surtout pour les filles au moment où les jeunes garçons se livrent à l’exode rural. Les conséquences au niveau de la famille sont plus ou moins corollaires aux premières, car ce sont les parents qui retirent de l'école leurs enfants qui enregistrent des records de redoublement pour les occuper dans les travaux champêtres. Pour remédier à la situation, Néma Ndayishimiye propose à tous les acteurs du système éducatif de prendre conscience de la nocivité du redoublement car l'étude a montré le contraire de ce que 80% des acteurs croyaient que le redoublement portait une valeur ajoutée à l'élève et au système éducatif. Au Burundi, l'enseignement primaire est gratuit depuis 2005 et va durer jusqu'à neuf ans dès l'année scolaire prochaine avec ce qu'on a appelé « Ecole fondamentale ». Même à ce niveau, on enregistre des abandons scolaires à cause de la famine. |