@rib News, 27/12/2013 Une année 2014 pour le meilleur et éviter le pire Ce sont les nièmes vœux d’ARIB.INFO à ses lecteurs. Rien de neuf à première vue. Mais chaque année charrie ses défis, répand de nouveaux espoirs et canalise de nouvelles énergies. Le Burundi et les Burundais ont droit au répit après tant d’années de tant de souffrances. 2014 sera-t-elle la bonne ? Bien des signes montrent que le doute est permis. Les indicateurs économiques virent continuellement au rouge, malgré des promesses de lendemains qui chantent. "Imbere ni heza" ne cesse de fredonner le Numéro Un burundais, qui, espérons-le, n’est pas victime d’un malheureux déphasage de circonstance.
Les lueurs d’espoir politique, nées de Kigobe, se sont éloignées depuis que le patron du parti au pouvoir a cru bon de verser de l’eau au moulin. La Constitution court ainsi le risque d’être violenté. Et personne n’est en position de mesurer les conséquences d’une violence symbolique d’une telle ampleur. S’attaquer à une Loi fondamentale sans accord de ceux qui en ont assuré la fondation relève d’une forme primitive de témérité. Dans l’entretemps, la Justice est mise au gel. Alors qu'aucune charge probante ne pèse contre lui, un ancien Vice-président de la République est incarcéré et continue de moisir en prison. Les forces négatives refont surfaces. Elles chassent toujours sur un terrain qui pue. Les bruits de bottes dans le tout dernier Etat africain à naître, les horreurs en Centrafrique, le bégaiement de toute la sous-région ferment la moindre fenêtre d’échappatoire. Un tel tableau laisse-t-il malgré tout des raisons d’espérer ? L’on doit s’y forcer. Car autrement ce serait faire le jeu de ceux qui, inconsciemment, veulent mettre le pays en coupes réglées. Ce serait aussi une démission. Chacun est donc appelé à puiser ses dernières énergies dans son moi profond, afin d’occuper le terrain du combat démocratique, terrain chaque jour réduit comme une peau de chagrin. Plus qu’un vœu, c’est une invitation. Meilleurs Vœux ! La Rédaction |