PANA, 02 juillet 2014

Bujumbura, Burundi - Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) devaient se rencontrer, ce mercredi à Luanda, la capitale angolaise, pour une réunion centrée sur l’analyse de la situation politique et sécuritaire qui prévaut à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), apprend-on de source diplomatique dans la capitale burundaise.

La rencontre a été précédée par celle des experts militaires et civils, précise un communiqué du CIRGL parvenu mercredi à la PANA.

Les onze pays membres de la CIRGL sont l’Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie et la Zambie.

La réunion de Luanda fait suite à une recommandation du Sommet conjoint de la CIRGL et de la SADC tenu en Afrique du Sud en novembre 2013.

La CIRGL a mise en place pour apporter des réponses aux nombreux conflits politiques qui continuent de miner le développement socio-économique et la stabilité de la région des Grands lacs depuis des années.

Ces conflits ont une dimension régionale qui demande la conjugaison des efforts en vue de promouvoir la paix et le développement durable dans une région qui regorge de potentialités en termes de richesses naturelles.

Certains conflits ont pris la dimension de crimes contre l’humanité, comme dans le cas du génocide de 1994 au Rwanda qui a emporté au moins 800.000 personnes et poussé à l’exil dans la sous-région des millions d’autres, selon les estimations des Nations unies.

La RD Congo paie, particulièrement aujourd’hui encore, les frais de la fuite de millions de Rwandais à l’est de l’ex-Zaïre, parmi lesquels des miliciens auteurs présumés du génocide de 1994 dont la présence sur le sol congolais continue également à alimenter des tensions politico-militaires entre Kigali et Kinshasa.

Dernièrement encore, les armées des deux pays ont échangé des tirs à l'arme lourde le long de la frontière commune qui ont occasionné la mort d’au moins cinq Congolais.

C’est ce regain de tension qui commence à faire bouger les responsables de la CIGRL et de la SADC.

On rappelle que certains pays sont à la fois membres de la CIRGL et de la SADC qui est constituée par l’Angola, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe, avec pour objectif stratégique de promouvoir le développement économique de l'Afrique australe.