@rib News, 02/09/2014 – Source Xinhua

Le charbon de bois fait défaut à Bujumbura, capitale burundaise, alors que les vendeurs de ce produit jettent l'éponge pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la gestion du gouvernement dans ce domaine.

Les autorités exigent aux commerçants du charbon de bois une attestation de possession d'un boisement privé, une note de l'inspecteur général des forets attestant que le boisement est en âge d'exploitation, un acte d'engagement à réhabiliter le boisement, signé par le propriétaire en présence de l' administrateur communal, ainsi qu'une note de fin d'exploitation indiquant la quantité de bois et de charbon récoltée dans le boisement en question.

"Nous ne pouvons pas avoir tous ces papiers, et surtout l'attestation de possession d'un boisement privé, alors que nous ne sommes pas propriétaires de boisements", a affirmé P. Niyungeko, commerçant du charbon dans la commune urbaine de Bwiza.

Selon le président de l'association "ibiti ni ubuzima" (les arbres sont la vie elle-même), Albéric Ntijimana, il n'est pas possible pour les commerçants de charbon d'obtenir une attestation de possession d'un boisement privé, car "ils achètent du charbon de bois chez ceux qui l'ont produit ou tout au long de leurs parcours".

Le manque de charbon de bois, utilisé à plus de 95% dans la cuisson des ménages de Bujumbura, a provoqué l'augmentation de son prix de deux à trois fois.