Démission du président du Sénat rwandais
Afrique

APA, 18-09-2014

 Arusha (Tanzanie) - Le président du Sénat rwandais, Jean-Damascène Ntawukuliryayo (photo), a démissionné mercredi de ses fonctions après avoir été mis en cause par une majorité écrasante de ses collègues de la chambre haute, apprend-on jeudi de source officielle.

Selon un communiqué du parlement rwandais, 24 sénateurs sur 25 ont signé une pétition exigeant son départ, lui reprochant notamment de violer le règlement interne du Sénat.

La Chambre haute du parlement rwandais comprend des sénateurs élus et d'autres qui sont désignés par le chef de l'Etat.

M. Ntawukuliryayo, qui reste sénateur ordinaire, avait été désigné par le président Paul Kagame en 2011.

Membre du deuxième parti politique rwandais, le Parti social-démocrate (PSD) qui appartient à la coalition gouvernementale, Ntawululiryayo, avait été candidat à l'élection présidentielle de 2010 au cours de laquelle Paul Kagame avait été triomphalement réélu.


RFI, 18-09-2014

Rwanda : le président du Sénat démissionne

Au Rwanda, le président du Sénat a présenté, mercredi 17 septembre, sa démission pour des raisons qu’il a qualifiées de « personnelles », mais à la suite d’une pétition de 15 sénateurs mettant en cause sa manière de diriger la Chambre haute. Jean-Damascène Ntawukuliryayo, président du Sénat depuis 2011, reste pour l’instant sénateur.

Démission ou limogeage ? Certains observateurs de la vie politique rwandaise se sont posés la question hier, lorsque le président de la Chambre haute a présenté sa démission qui a été acceptée à l’unanimité… moins une voix, celle du président démissionnaire qui s’est abstenu. Cette démission a été présentée lors d’une session extraordinaire qui avait été réclamée par 15 sénateurs lui reprochant sa gestion de la Chambre haute. Selon Bernard Makuza, vice-president du Sénat et désormais président par intérim, Jean-Damascène Ntawukuliryayo ne respectait pas le processus de décision de l’institution.

« C’est l’aboutissement de tout un constat sur le travail du président du Sénat, explique ce dernier. Toute institution a des lois. […] En tant que président, vous ne pouvez pas remplacer le bureau […], vous ne pouvez pas imposer vos décisions à la conférence des présidents par exemple. Ce genre de comportement […] devenait de plus en plus insupportable. »

Selon un document distribué à des journalistes, l’ancien président du Sénat est également accusé par ses confrères de mauvaise gestion de l'argent public et d’avoir rencontré des diplomates sans en avoir informé son bureau.