Renforcement de la sécurité sur la frontière burundo-rwandaise
Sécurité

@rib News, 23/09/2014

Les positions des soldats sur le Lac Rweru ont été renforcées depuis ce mardi après l’échec de personnes non encore identifiées de déterrer les restes des cadavres des récemment enterrés au bord du Lac Rweru dans la province de Muyinga au nord.

Mme Aline Manirabarusha, Gouverneur de la province Muyinga, dit que « les tombes de ces personnes charriées par la Kagera sont gardées par des soldats burundais » soulignant aussi que ceux qui avaient tenté saboter les tombes sont parties bredouille après qu’un veilleur de la place ait alerté l’armée dès leurs arrivées.

Selon cette administrative, le gouvernement a pris cette décision de protéger les tombes pour éviter toute forme de sabotage, rejetant en bloc la présence d’une enquêtes en cours pour connaître les causes et les circonstances de la mort des corps charriés par l’Akagera puis retrouvés dans le Lac Rweru, qui sert de frontière entre le Burundi et le Rwanda.

Pour rappel, dans la nuit du 21 au 22 septembre 2014, des personnes non encore identifiés sont venu à bord des pirogues à moteur munis de torches, des pelles et des sacs en plastics. Alors qu’ils s’approchaient des tombes des victimes enterrés sur les bords du lac Rweru, un sentinelle des pécheurs les a vu et a alerté l’armée.

Ainsi, les saboteurs se sont sauvé laissant derrière eu deux objets qui pourraient montrer qui ils étaient. Il s’agit en effet d’une pelle et une tente en plastic qui devaient servi dans le transport des restes si une fois la mission avait réussie.

Depuis juillet, des pêcheurs sur ce lac disent avoir vu plus de 40 corps flottant d’abord dans la rivière Akagera venant du Rwanda pour se déverser dans le lac Rweru.

Quatre d’entre eux ont été repêchés puis enterrés aux abords du Lac Rweru, bien qu’ils n’aient pas été identifiés.

Des organisations telles que HRW et l’Union européenne appellent à des enquêtes neutres pour savoir qui a tué qui, pourquoi et comment.

Entre temps le Burundi et le Rwanda rejettent en bloc la paternité de ces corps des retrouvés dans ce lac.

Si ce n’est pas Pierre c’est Paul, mais ici, les pistes des reportages et des témoignages pointent du doit le royaume de « Saint Paul » au nord du Burundi. [JMM]