Nouvelles locales du mardi 30 septembre 2014 |
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@rib News, 30/09/2014 ● Politique - Après que cinq jeunes se soient rendus à la police la fin de la semaine dernière dans la province de Cibitoke et qu’ils aient affirmé qu’ils étaient en RD Congo combattre pour le compte d’une rébellion du parti MSD, le représentant provincial de ce parti à Cibitoke dément ces informations. Jean Bosco Hakizimana trouve qu’il s’agit d’un montage orchestré par le pouvoir en place pour coller une mauvaise image à ce parti en particulier et à l’ADC-Ikibiri en général. Il trouve aussi que certains leaders de ce parti peuvent être arrêtés suite à ce montage. Il assure que l’ADC-Ikibiri encore moins le MSD n’ont pas de combattants puisqu’ils n’ont pas l’intention de conquérir le pourvoir par les armes. Il demande que des enquêtes soient menées d’une manière impartiale afin que des personnes mal intentionnées ne mettent pas ce parti ou cette alliance à l’écart des élections de 2015 suite à des montages sans fondement. [rpa/isanganiro/bonesha] - Dans le cadre de continuer des enquêtes à propos de ces jeunes, l’Ombudsman burundais les a rencontrés un à un ce lundi et après cet entretien, son conseiller chargé des questions juridiques a annoncé qu’une commission va être mise en place par cette institution pour étudier cette question. Mais, les organisations de défense des droits de l’homme dans cette province estiment qu’il s’agit d’une immixtion de l’Ombudsman dans une question que la justice est en train de traiter. Elles demandent plutôt que l’Ombudsman se tienne à l’écart de cette question afin de laisser le champ libre à la justice. Maître Jacquéline Rukuki tranquillise et fait savoir que la justice et l’Ombudsman sont deux institutions différentes et toutes indépendantes. Elle ajoute que toutes les deux ont le droit de traiter de telles questions. Cependant, il reste à savoir qui, de l’Ombudsman et de la justice, va continuer à traiter cette affaire. [bonesha/rpa] - La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) affirme que l’opération d’enrôlement des électeurs qui avait été programmée pour la mi-septembre et qui avait été reportée sera effectuée à la mi-novembre. Le porte-parole de cette commission a aussi fait savoir que les membres des Commissions Electorales Provinciales Indépendantes (CEPI) ont été nommés ce mardi et que les membres des Commissions Electorales Communales Indépendantes (CECI) vont être nommés dans les prochains jours. Prosper Ntahorwamiye a ajouté que la calendrier électoral définitif sera arrêté par après. [bonesha/rpa/isanganiro/rtr/rtnb] ● Justice - Après la libération provisoire du président de l’APRODH annoncée ce lundi par la tribunal de grande instance de la mairie de Bujumbura, le concerné a fait une sortie médiatique depuis le lit de l’hôpital BOUMELEC. En effet, il trouve que cette libération signifie peu de choses pour lui puisqu’il ne peut pas quitter la ville de Bujumbura ni se rendre à l’aéroport international de Bujumbura sans l’avis conforme du magistrat instructeur. Mbonimpa estime qu’il ne peut par conséquent pas se rendre à l’intérieur du pays pour voir sa famille ni se rendre à l’aéroport pour accueillir ou accompagner un de ses amis qui va ou qui vient de l’étranger. Il trouve qu’il s’agit des conditionnalités qui sont incompatibles avec le travail d’un défenseur des droits de l’homme. Pourtant, il se réjouit qu’un tel pas ait pu être franchi et affirme que son séjour en prison ne l’a pas ôté la force de militer pour les droits de l’homme. Il précise qu’au contraire, cette incarcération lui a donné plus de force pour qu’il lutte pour les droits des opprimés. Il met en garde alors tous ceux qui pensent qu’il ne pourra plus faire correctement son travail et annonce qu’il est prêt à en découdre avec ceux qui violent les droits des personnes. Selon lui, abandonner ce travail serait une trahison envers le peuple burundais. [bonesha/rpa/isanganiro/rtr] - Alors que la société civile burundaise était allée voir le président de l’APRODH pour lui adresser un message de félicitation, le président du FOCODE qui a parlé au nom de ces organisations affirme qu’ils sont contents de cette libération. De plus, Pacifique Nininahazwe demande à la justice de travailler d’arrache pied pour que Mbonimpa soit définitivement blanchi puis qu’il est visible à l’œil nu qu’il est poursuivi pour des infractions qui ne tiennent pas. Il a remercié également toutes les personnes dont les journaux tant locaux qu’internationaux, les députés européens, le président américain et autres qui se sont donnés corps et âme pour que cette libération ait lieu. Enfin, il demande que des enquêtes sur les déclarations de Mbonimpa qui l’ont conduit en prison soient engagées pour que la vérité soit tirée au clair et que le pire soit évité dans ce pays. [bonesha/rpa/isanganiro/rtr] - Le gouvernement burundais se dit également satisfait de la libération de Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH. Dans un communiqué rendu public ce mardi, le gouvernement de Bujumbura lui souhaite bon rétablissement afin que la justice puisse continuer son travail pour que ce dossier soit clôturé et vidé définitivement. Il assure aussi qu’il n’a cédé à aucune pression de qui que ce soit pour que ce défenseur des droits humains puisse être libéré et assure que c’est la justice qui a fait son travail. Il met en fin en garde toute personne qui violera la loi qu’elle ne restera pas impunie et incite la justice à poursuivre quiconque est soupçonné de commettre une quelconque infraction. [bonesha/rpa/isanganiro/rtr/rtnb] - L’ADC-ikibiri a sorti un communiqué pour manifester sa satisfaction suite à la libération du président de l’APRODH. Selon ce communiqué, la justice burundaise a fait un excellent travail de prendre une telle décision combien salutaire pour le concerné et pour l’image de la justice et du pays. Il décrie pourtant les discours prononcés par certaines autorités du pays pour stigmatiser certains amis du Burundi qui ne faisaient que donner des conseils. Il termine en demandant que des enquêtes internationales puissent être menées pour que la situation à l’Est du Congo soit éclaircie et que ces Imbonerakure qui y feraient des entraînements paramilitaires soient arrêtés. L’Union Européenne salue également cette libération du président de l’APRDOH. Elle trouve en effet que la justice a fait le bon choix de se ranger derrière le respect des droits fondamentaux de la personne humaine. [bonesha/rpa/isanganiro/rtr] |