Nouveau mouvement de grève dans plusieurs universités du Burundi
Education

PANA, 06 octobre 2014

L’introduction du système "BMD" à l’origine d’une grève "illimitée" dans plusieurs universités du Burundi

Bujumbura, Burundi - Les étudiants de certaines universités publiques et privées du Burundi ont entamé, lundi, un mouvement de grève à durée "illimitée" pour exiger des mesures d'accompagnement de l'entrée en vigueur du nouveau système de "Baccalauréat-Master-Doctorat" (BMD), apprend-on de source syndicale.

Le baccalauréat dans le nouveau système est de trois ans, le master de deux, contre trois ans pour le doctorat et les étudiants ont surtout peur du fait qu’aucun texte de loi n’est venu préciser, entre-temps, le classement du diplôme de fin de ce genre d'études dans le palier de recrutement à la Fonction publique.

Les étudiants frondeurs appartiennent aux deux seules universités publiques du pays qui ont été rejoints dans le mouvement de grève par l'Université Lumière de Bujumbura, l'Université Martin Luther King, l'université du Lac Tanganyika, ainsi que l'Université des Grands Lacs.

L’ancien système universitaire burundais de plus de 50 ans comprenait des études académiques de quatre ans pour obtenir un simple diplôme de licence.

Le nouveau système BMD entre dans le cadre des réformes qui ont été initiées par la loi du 30 décembre 2011 portant réorganisation de l’Enseignement supérieur au Burundi.

Le système comporte un certain nombre d’avantages, de l’avis des universitaires à Bujumbura, dont celui de faciliter l’intégration des étudiants burundais dans les universités étrangères.

Une compétitivité sur le marché de l’emploi au niveau régional est un autre avantage du nouveau système.

On rappelle que la précédente grève des étudiants des universités publiques burundaises remontait à la fin de l’année dernière et visait à contrecarrer une réforme du système boursier.