Nouvelles locales du mercredi 08 octobre 2014
Nouvelles locales

@rib News, 08/10/2014

● Sécurité

 - Le porte-parole du gouvernement congolais affirme que la présence des militaires burundais en RD Congo n’est pas une chose étonnante du moment que ces deux pays entretiennent des relations bilatérales dans le domaine de la sécurité. Albert Mende (photo) précise que si les militaires burundais décident de quitter ce pays, ce n’est pas parce qu’ils en ont été chassés ou contraints, mais que c’est de leur gré suite au travail qu’ils y accomplissaient. Il trouve donc cela très normal tout comme les militaires congolais qui se trouveraient au Burundi peuvent décider un retour au pays s’il s’avère nécessaire. Il a également démenti la présence des jeunes Imbonerakure sur le sol congolais. Selon lui, les politiciens burundais doivent avoir le courage de faire la politique burundaise sans penser à y inclure la RDC. [rpa]

● Politique

- La ligue des droits de l’homme Iteka estime que l’indépendance de la magistrature est loin d’être acquise définitivement si les noms des 9 magistrats nommés dans les Commission Electorales Provinciales Indépendantes (CEPI) ont été fournis par le parti au pouvoir. Le secrétaire exécutif de cette ligue trouve par ailleurs que certains membres désignés se sont faits passer pour des membres de la société civile alors qu’ils ne sont pas reconnus par cette dernière.

Le professeur Gertrude Kazoviyo précise également que la présence des représentants de l’administration dans ces commissions est de nature à faire naître un climat de suspicion dans la mesure où la quasi totalité des agents administratifs sont des membres à part entière du parti CNDD-FDD. Elle demande ainsi à la CENI de corriger les erreurs qui sont observables dans ces commissions et surtout de préciser l’origine politique, l’ethnie et les organisations de la société civile des membres de ces commissions. Selon elle, c’est une garantie d’un bon déroulement des élections de 2015. [bonesha/rpa/isanganiro/rtr]

- La fondation Intahe apprécie positivement le fait que la CENI a mis en place les CEPI dans le cadre de la préparation des élections de 2015. Le président de cette fondation estime que les délais sont encore suffisants pour que le travail de cette commission soit accompli d’une manière satisfaisante. Cassien Simbare déplore tout de même le fait que des critiques sont en train d’être faites à l’endroit de ces CEPI. Il trouve que la CENI devrait corriger les irrégularités constatées dans la composition de ces commissions afin qu’elles soient crédibles aux yeux de ses partenaires politiques. Il constate également que certaines organisations de la société civile semblent avoir un côté penchant dans les tendances politiques du pays et estime que cela peut être préjudiciable au bon déroulement des élections de 2015. [bonesha/rpa/rtr/isanganiro]

- Les jeunes affiliés aux partis politiques dans la province de Ngozi affirment qu’ils cohabitent pacifiquement entre eux. Selon le représentant des jeunes du parti MSD dans cette province, la cohabitation est bonne même si certains membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir veulent toujours semer le désordre dans les communes de Tangara, Marangara et Nyamurenza. Il affirme que dans ces communes, les Imbonerakure sont toujours à l’origine d’affrontements entre les jeunes des différents partis politiques.

De son côté, le représentant de la ligue des jeunes Imbonerakure du CNDD-FDD dans cette province reconnaît lui aussi une bonne cohabitation entre les jeunes affiliés aux partis politiques et estime que la cause des affrontements n’est pas à mettre à la solde des Imbonerakure. Il affirme en effet que la plupart des cas d’affrontements ont pour origine des règlements de compte et les autres cherchent à politiser par la suite la situation. Selon lui, l’heure est à l’apaisement et si des cas litigieux s’observent, ils essaient de remettre les choses en ordre. L’administration communale confirme ces informations et ajoute aussi que la semsibilisation à la cohabitation pacifique est toujours opérée en faveur des jeunes issus des partis politiques. [rpa]

● Droit de l’homme

- Le parti FNL demande au gouvernement burundais de prendre en main la question des femmes qui font le commerce ambulant autour de l’ancien marché central de Bujumbura et qui sont ces derniers jours maltraitées par la police nationale. Le président de ce parti estime que ces femmes n’ont rien fait pour être aujourd’hui dans cette situation. Jacques Bigirimana trouve ainsi que le gouvernement devrait mettre dans les prévisions budgétaires en préparation, des fonds pour aider ces femmes à avoir un petit capital et des places pour exercer leurs activités. Il demande également à la justice de poursuivre les policiers qui se sont rendus coupables d’exactions contre ces mères du pays. [rpa/bonesha]

● Justice

- Le représentant de la radio Bonesha FM dans la province de Gitega a comparu ce mercredi au tribunal de grande instance de Gitega. Il répondait à une audience publique suite au procès l’opposant au représentant de la ligue des jeunes Imbonerakure dans la commune Bugendana de la même province. David Nibitanga a en effet estimé que ce journaliste a diffusé des informations fausses sur sa personne concernant des armes que les Imbonerakure détiendraient. Pourtant, Amisi Karihungu affirme qu’il a interrogé ce responsable des Imbonerakure au moment des faits et que ce dernier a démenti ces informations. Il dit ne rien reprocher et estime que la justice prendra la bonne décision. L’affaire a été remise au 20 du mois en cours. [bonesha]

- Les hommes de droit burundais estiment que la comparution du président kenyan devant la Cour Pénale Internationale (CPI) est une chose simple au regard du droit international du moment que cela est prévu par la loi. En effet, Maître Dieudonné Bashirahishize trouve que même si c’est une première fois qu’un président en exercice comparaisse devant cette Cour, il s’agit d’un événement qui peut avoir une incidence positive sur le comportement des chefs d’Etats. Selon lui, même si la CPI est accusée de partialité, cette comparution devra montrer aux présidents en exercices que même s’ils ont en main la justice nationale, ils sont tout de même soumis à la justice internationale. [bonesha/isanganiro/rpa]