Burundi : le projet hydroélectrique PJIMU couvrira à court terme le déficit énergétique
Economie

@rib News, 28/10/2014 – Source Xinhua

Le Projet de développement des aménagements des centrales hydroélectriques de Jiji et Murembwe (PJIMU), qui sera opérationnel en 2018, va couvrir à court terme le déficit énergétique que connaît actuellement le Burundi, a affirmé M. Emmanuel Barinzigo, coordonnateur de ce projet placé sous la tutelle du ministère burundais de l'Energie et des Mines.

Selon M. Barinzigo, qui s'est exprimé lundi en marge des travaux de la mission conjointe des co-financiers du PJIMU, du fait que la puissance énergétique produite actuellement au Burundi est de 23,5 mégawatts (23,5 MW), ce projet apporte une très grande valeur ajoutée puisque sa puissance installée sera de 49,5 MW.

"Le Burundi va en tirer un grand bénéfice au niveau de ce projet vis-à-vis de la couverture du déficit énergétique", a expliqué M. Barinzigo.

A la question de savoir s'il y a des embûches au niveau du processus de mise en oeuvre du PJIMU, il a indiqué qu'en dehors des longues procédures qui doivent prendre leur temps, il n'y a pas de difficultés majeures.

M. Barinzigo a affirmé que le barrage, un ouvrage d'une hauteur comprise entre 10 et 15 m, doit être traité comme un grand barrage. "D'où sa conception nécessite la maîtrise des aspects particuliers comme la maîtrise des crues, la localisation dans une zone exposée aux séismes et la rétention des matières toxiques", a-t-il nuancé.

A la question de savoir à quand est prévue la production effective du PHJIMU, M. Barinzigo a affirmé qu'il faudra attendre 2018 dans la mesure où la durée des travaux est de 36 mois pour la centrale hydroélectrique de Jiji et de 30 mois pour la centrale de Murembwe.

Le projet est cofinancé par quatre bailleurs internationaux, auxquels s'ajoutent l'apport budgétaire du gouvernement burundais et celui de la Régie des Eaux et d'Electricité (REGIDESO).

"Le montant global du projet est de 270,4 millions USD, à concurrence de 100 millions USD pour la Banque Mondiale, 95 millions USD pour la Banque Européenne d'Investissements(BEI), 22 millions USD pour la Banque Africaine de Développement(BAD) et 36, 6 millions USD pour l'Union Européenne (UE) tandis que le gouvernement burundais et la REGIDESO vont contribuer respectivement pour 14,3 millions USD et 2,5 millions USD", a fait savoir le coordonnateur.