Nouvelles locales du mercredi 05 novembre 2014
Nouvelles locales

@rib News, 05/11/2014

● Société

- Le Conseil National de la Communication (CNC) déclare que la Radio Publique Africaine (RPA) veut diviser les membres de ce conseil. En effet, le directeur de la RPA a affirmé que ce conseil n’a pas voulu ou ne s’est pas mis d’accord pour transmettre en justice le dossier en rapport la plainte déposée par le gouverneur de la province de Bubanza et le parti CNDD-FDD contre le correspondant de cette radio dans cette même province. Selon le président de ce conseil, ces propos de Bob Rugurika sont de nature à semer la division au sein des membres de ce conseil du moment que les motifs de la non transmission de ce dossier à la justice ne réside pas dans le manque de consensus. Richard Giramahoro précise plutôt qu’ils ont dressé un procès-verbal de confrontation entre le demandeur et le défendeur et que leur tâche s’arrête aux conseils et aux punitions éventuelles en cas de manquement grave. [isanganiro/rpa/rtr/rtnb/bonesha]

● Politique

- Le parti PACIDE-Imboneza affirme qu’il a été étonné de voir qu’il n’a reçu aucun membre dans la composition de la CENI et de ses démembrements surtout les Commissions Electorales Communales Indépendantes (CECI). Selon le président de ce parti, c’est une honte au moment où ils avaient donné des candidatures presque partout dans les communes. Aloys Baricako demande à la CENI de revoir la liste des membres des CECI pour essayer de faire un équilibre dans la représentation de ceux qui devront participer aux élections afin de préserver la confiance que ces derniers ont de cet organe chargé de la préparation des élections. Selon lui, si tel n’est pas le cas, il est fort probable que les élections soient une occasion pour tromper ceux qui ne sont pas représentés ou qui ne le sont que faiblement. [rpa/bonesha]

- Selon un politologue et professeur d’Université, le processus de préparation des élections devrait voir la participation de tout le monde qui le désire. Toyi Oscar trouve que la CENI devrait corriger les erreurs déjà soulevées par les politiciens ou organisations de la société civile pour éviter un dérapage dans son travail. Il trouve aussi que si un climat malsain persiste entre la CENI et ses partenaires politiques, cela a de graves conséquences dans la crédibilité des résultats. Il donne l’exemple de 2010 où les partis politiques se sont retirés de la course électorale ; et il constate que cela témoigne d’un ça ne va pas. Il demande donc à la CENI d’être souple et ouverte aux critiques et de corriger le cas échéant les imperfections soulevées. [isanganiro/rpa/bonesha]

- Alors que des critiques continuent de pleuvoir contre la composition des Commissions Electorales Communales Indépendantes (CECI), les membres de ces derniers ont prêté serment ce mercredi devant les Commissions Electorales Provinciales Indépendantes (CEPI) dans tout le pays, chaque activité se passant au chef-lieu de chaque province. Tenant le drapeau national et celui de l’unité nationale par la main gauche et la main droite levée, ils juraient de veiller au bon déroulement des élections d’une manière indépendante, neutre, de procéder au comptage de voix sans spéculation et de s’abstenir de tout comportement qui porterait atteinte au bon déroulement des élections.

Dans la ville de Bujumbura, sur une trentaine de partis politiques qui avaient proposé des candidatures, seuls dix ont pu avoir au moins un membre. La CENI de son côté promet de procéder, conformément à la loi, au remplacement des membres démissionnaires comme par exemple le représentant de l’OLUCOME dans la commune Rohero, le représentant du CNDD-FDD dans la commune de Kanyosha et le représentant de l’association CODER-Ubuntu dans la commune de Buyenzi. [isanganiro/rpa/rtr/bonesha/rtnb]

● Justice

- Le barreau près la cour d’appel de Bujumbura a reçu un prix de la part de l’association des barreaux de France et ce prix est baptisé "Avocat acteur de la démocratie". Selon le bâtonnier ad intérim de cette association, il s’agit d’une reconnaissance de la communauté juridique du monde entier des actes concrets que ce barreau de Bujumbura mène en faveur de la démocratie. Maître Gabriel Sinarinzi regrette tout de même le climat malsain qui règne entre le gouvernement du Burundi et le barreau alors que cette association n’a pas pour but de faire un bras de fer avec le gouvernement. Signalons que cette évaluation de la situation juridique avait réuni l’association des barreaux de France et de 36 autres pays du monde dont le Burundi. [bonesha/rpa]

● Sécurité

- Deux corps sans vie d’une femme et de son enfant ont été découverts ce mercredi matin sur les rives du lac Tanganyika au niveau de la localité de Rutumo de la zone Minago en commune Rumonge de la province Bururi. Selon des sources sur place, le corps de l’enfant présentait des blessures ce qui n’était pas le cas pour celui de sa mère. Les mêmes sources ajoutent aussi que cette femme était mentalement malade et était installée à Rutumo depuis trois ans. Le chef de la colline Rutumo a de son côté aidé pour que le corps de l’enfant qui flottait sur les eaux du lac soit ramené à la terre ferme. L’administration et la police confirment ces informations et ajoutent qu’elles ne peuvent pas constituer ou retracer avec certitude les circonstances de cette double mort. Ajoutons que le premier enfant de cette femme avait déjà été récupéré par des membres de sa famile il y a quelques temps. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr/rtnb]

- La population de la commune urbaine de Bwiza dans le quartier de Jabe III dénonce la mesure prise par le ministre de la Sécurité publique d’interdire à la population de contrôler le mouvement des bandits dans ce quartier au moyen des barrières. D’après leurs propos lors d’une réunion tenue avec l’administrateur communal de Bwiza, les habitants de ce quartier ont tous estimé que cette mesure vient pour renforcer les bandits qui étaient sur le point d’être maîtrisés grâce à ces barrières placées à l’entrée de chaque rue. Ils demandent des explications sur le bienfondé de cette mesure. En effet, ils trouvent qu’il s’agit d’une contradiction dans la politique sécuritaire du gouvernement qui demande à la population de prendre des mesures pour préserver la paix et la sécurité. De son côté, l’administrateur de Bwiza a fait elle aussi savoir qu’elle ne comprend pas le bienfondé de cette mesure. Espérance Ngerageze affirme qu’il s’agit d’une décision venue d’en haut et qui doit être respectée en attendant qu’une autre soit prise. [bonesha/rpa/rtr]