Nouvelles locales des lundi 17 et mardi 18 novembre 2014
Nouvelles locales

@rib News, 18/11/2014

● Politique

 - Le parti MSD dans la province de Gitega demande à la CENI de raviver sa confiance en ses partenaires. Selon le représentant de ce parti dans cette province, la CENI et ses démembrements comme la CEPI et les CECI sont des instruments du parti au pouvoir et ainsi, ils n’ont pas de confiance en ces commissions au regard des acteurs du processus électoral en cours. Epitace Nshimirimana trouve que ces commissions devraient être dissoutes pour être remplacées par d’autres plus crédibles. Il trouve par ailleurs qu’il devrait y avoir un dialogue pour que soient mises en place des commissions qui soient à la hauteur des attentes de tous les politiciens. Cela a été dit lors de l’ouverture d’une permanence de ce parti dans la commune Itaba de cette province, c’était ce dimanche. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha]

- Le parti Sahwanya Frodebu trouve que le gouvernement devrait trouver des fonds pour payer les mandataires électoraux pour le compte de tous les partis politiques. Selon le vice-président de ce parti, les partis politiques ne sont pas à mesure de payer ces mandataires mis à part le parti au pouvoir qui utilise les fonds publics. Frédéric Bamvuginyumvira estime que personne ne peut se passer de ces mandataires vu leur importance sur les lieux de vote, mais trouve tout de même que les partis politiques sont pauvres. Il ajoute que cette question avait déjà été débattue lors des différentes réunions tenues par les politiciens et les acteurs politiques et que le souhait a été le même. Il demande donc au gouvernement de chercher ces moyens dans l’intérêt d’un bon déroulement des élections. [isanganiro]

- Les jeunes des partis politiques réunis au sein de l’ADC-Ikibiri trouvent que le manque d’indépendance de la CENI et l’insécurité dans le pays sont des signes qui montrent que les élections de 2015 peuvent ne pas être crédibles et transparentes. Lors d’une conférence de presse animée ce mardi, ils trouvent que la CENI et plus particulièrement ses démembrements les CEPI et les CECI sont composées des membres du parti au pouvoir. Patrice Gahungu trouve par ailleurs qu’il y a manque de transparence dans les préparatifs de ces élections alors que des intimidations sont perpétrées par des personnes inconnues contre les membres des partis politiques de l’opposition.

Il met en garde le président de la CENI en la personne de Pierre Claver Ndayicariye sur les conséquences que cette situation peut engendrer suite à son intransigeance face aux conseils lui prodigués. Il lui demande de prendre en mains les responsabilités que le pays lui a confiées et d’agir en conséquence. Il demande plutôt un dialogue entre tous les concernés afin d’éviter le pire. Il demande également aux forces de l’ordre de matter tous les groupes qui perturbent la paix et la sécurité des paisibles citoyens et assure que si rien n’est fait sans ce sens, ils vont agir eux mêmes pour les matter. [rtr/rpa/isanganiro/bonesha]

● Sécurité

- La police nationale du Burundi a contniué ce mardi à détruire les maisonnettes des veilleurs de nuit dans le quartier de Kinindo à la grande indignation des populations de cette commune. En effet, ces maisonnettes avaient été construites pour servir d’abri aux veilleurs qui sont postés aux entrées des avenues des quartiers de cette commune afin de contrecarrer l’action des voleurs, lesquels veilleurs sont payés par la population. La police emporte aussi les matériaux qui avaient été utilisés pour construire ces maisonnettes. La population s’indigne de cette mesure et trouve que le banditisme va encore se faire parler de lui étant donné que les policiers sont en nombre insuffisant pour couvrir toute la commune. Les habitants de cette commune estiment donc que la remise en cause des mesures prises par la population est illégitime et demande que ces barrières soient réinstallées. [rtr/rpa/isanganiro/bonesha]

- Un corps sans vie d’une personne a été découvert le soir de ce dimanche dans le quartier Buterere à l’endroit communément appelée Ku Mibere dans une marre d’eau. La victime a été reconnue comme étant un certain Jean Marie Niragira originaire de la commune et province Ngozi qui travaillait comme aide-maçon pendant la journée et veilleur de nuit dans les chantiers de cette localité. Selon des sources sur place, il a été vu pour la dernière fois mardi de la semaine dernière et son corps commençait à se décomposer. Il a été enterré sur place et l’administration assure que des enquêtes ont été entammées afin de découvrir les auteurs et les circonstances de la mort de citoyen qui vivait en harmonie avec ses voisins selon toujours les mêmes sources. [bonesha/rtr/rtnb/isannganiro/rpa]

- Deux personnes dont un policier ont été tuées sur la colline Nyabisiga de la commune Kiremba dans la province Ngozi la nuit de ce dimanche. Selon des sources sur place, ce policier se rendait voir son épouse qui était malade mais est passé chez son ami pour prendre un verre. Alors qu’il continuait son chemin, il est tombé dans une ambuscade des personnes qui lui ont dérobé un chargeur garni de munitions. Il a ensuite ouvert le feu mais, les balles ont touché une autre personne qui était chez lui qui est morte sur le champ. La population venue au secours a ensuite battu le policier à mort. Une autre personne a également été blessé par les balles du policier. Le commissaire de la police dans les régions du nord du pays confirme ces informations. Eustache Ntagahoraho ajoute que les enquêtes ont commencé et précise qu’une personne a été déjà arrêtée dans cette logique. [rtnb/isanganiro/rpa/rtr]

- Cinq personnes d’une même famille ont été décimées par un individu qui les a trouvées au domicile familial sur la colline Muyange de la commune Tangara de la province Ngozi. Selon des sources sur place, Arsène Nkunzimana s’est introduit vers minuit de ce lundi dans la maison de son voisin et a tué ce dernier, sa femme enceinte de même que deux enfants de ce couple âgés respectivement de 8 et 4 ans. De plus, il a éventré la femme enceinte pour tuer à bout portant le foetus tout cela à coup de machette. Le présumé coupable a été appréhendé par la police le matin de ce mardi et la population en colère a exigé qu’on leur remette cet assassin.

Des échauffourées ont ensuite éclatés entre la police et la population et la police a dû recourir aux balles réels tirés en l’air pour disperser la foule. De plus, la population n’a pas dérobé et a détruit la maison de cet assassin de même que tous ses champs de bananiers. La police a demandé du renfort et le présumé coupable a été conduit à la police judiciaire de Ngozi où son dossier est en cours de confection. Il affirme qu’il a tué ces personnes parce que cette famille l’acusait de mette du poison (isumu) dans les boissons des autres personnes. Mais, selon d’autres sources, il arait agi suite à une somme d’argent que la famille victime lui devait. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha/rtr]

- Un élève de la 10ème année au Collège municipal de Jabe dans la commune urbaine de Bwiza s’est poignardé en pleine cour de récréation de son établissement le matin de ce mardi. Selon des informations sur place, il venait d’être renvoyé de cet école pour indiscipline. Mais, les élèvfes parlent d’une injustice puis que l’origine de cette situation se trouve être le professeur du cours d’Histoire à cet établissement qui maltraite ses élèves. Cet élève a estimé qu’il vient d’être renvoyé injustement et que personne n’a voulu l’écouter. Après son acte, il a été admis à l’hôpital militaire où il a rendu l’âme. Sa famille est dans la colère et trouve que cette mort serait liée au comportement des autorités de cette école. [rtnb/rpa/isanganiro/bonesha/rtr]

- La maison du correspondant de la RPA et du jorunal Iwacu dans la province de Cibitoke a été attaquée par des personnes inconnues qui ont tenté de démolir pour entrer à l’intérieur mais en vain. Selon le propriétaire de cette habitation, il était tard dans la nuit qu’il a entendu des personnes en train de creuser et fait savoir qu’il a appelé les secours. Jackson Bahati affirme qu’il avait déjà entendu qu’il y a eu une réunion conduite par un Imbonerakure du nom de Théophile pour se convenir de s’introduire la nuit dans sa maison et de le tuer et d’imputer cette mort aux bandits armés. Il demande que sa sécurité soit assurée. [bonesha/rpa]

● Justice

- Audience publique à la cour spéciale anti-corruption dans l’affaire Frédéric Bamvuginyumvira ce lundi. L’affaire n’a pas pourtant été entendue quant au fond puis que des trois témoins du ministère public, seuls deux se sont présentés alors que celui qui n’est pas venu est le principal témoin. L’affaire a été remise ce vendredi prochain. L’avocat de la défense apprécie que la cour ait exigé au ministère public de tout faire pour que le témoin principal soit présent ce jour. Maître Fabien Segatwa espère donc que l’affaire pourra être débattue publiquement à ce rendez-vous qu’il trouve non lointin. Il espère aussi que la décision d’acquittement de son client va être prise puis que le dossier est dénudé de tout critère juridique, mais est impreigné d’un caractère purement politique.  [rtnb/rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

● Société

- Alors que la radio Isanganiro souffle ses 14 bougies ce 18 novembre, le premier responsable de ce médium trouve que l’ojectif qu’il s’était fixé, à savoir assurer le relais entre les antagonistes pour qu’ils se parlent, a été atteint. Jeanine Nahigombeye, actuelle présidente du studio Ijambo (qui a mis en place Isanganiro), trouve pourtant que le mal continue de se commettre dans le pays alors que les autorités du pays ne le conçoivent pas de la même manière que les journalistes. Il demande à ces derniers de continuer à bien travailler et d’arriver près les la population. Selon elle, même si les détenteurs de l’information ne veulent pas la livrer, les journalistes doivent dire ce qu’ils ont vu sans rien ajouter ni retrancher. Quant au directeur actuel de cette radio, l’obstacle principal de leur métier se trouve être la loi controversée sur la presse. Vincent Nkenshimana trouve que le pouvoir en place a voulu un instrument pour réprimer les journalistes qui disent ce qu’il ne veut pas. Il demande lui aussi aux journalistes de continuer à travailler dans la légalité. [isanganiro]