Une jeune Vendéenne part bientôt au Burundi pour une action humanitaire
Cooperation

Jactiv, 22 novembre 2014

Marion, pompier volontaire, part au Burundi

A 22 ans et sans attache, Marion Triconnet, infirmière et pompier volontaire, veut vivre à fond ! Avec une action humanitaire qui va la mener au Burundi.

« J'ai cette idée en tête depuis le lycée, mais je sens que c'est le moment. Si j'attends trop, la chance d'un tel voyage passera. » Comme elle a raison Marion Triconnet ! Cette native de Soullans (Vendée) se laisse beaucoup guider par son instinct. Par son sens du contact aussi, que lui reconnaissent beaucoup de gens, notamment dans le centre de secours challandais. Serait-elle fille de pompier ? « Non, pas du tout ! C'est un copain sur les bancs de l'école qui était en formation chez les JSP (jeunes sapeurs-pompiers) qui m'a donné l'idée, ainsi que des reportages à la télé. »

Collégienne à Milcendeau, lycéenne à Truffaut à Challans (Vendée), elle suit en parallèle la formation JSP, décroche son brevet national, intègre comme pompier volontaire l'équipe du commandant Roy. « Bien sûr, je me souviens de ma première intervention, c'était pour une coupure au doigt dans un restaurant. C'était bénin, mais je m'en souviens. » Elle connaîtra après du plus lourd, notamment des accidents de la route. « Ce sont des moments pas toujours facile à évacuer, mais j'ai toujours pu compter sur la solidarité de mes collègues pompiers challandais. »

Solidarité, sens du contact, envie d'aider les gens... « Ne me demandez pas pourquoi je suis comme ça, je ne saurais pas quoi vous répondre. »

Lutte contre le sida en Afrique de l'Est

Elle a raison, la très spontanée Marion Triconnet. À 20 ans on fonce, à 30 ans, on réfléchit, parole de connaisseur ! « Comme je savais qu'être pompier professionnel était très difficile, j'ai poursuivi mes études. » En langue à la fac de Nantes, comme infirmière au CHU de Nantes, où elle vient de décrocher son diplôme. « L'humanitaire, j'y pensais également beaucoup. Je m'y préparais sans encore trop savoir où ça déboucherait. »

Elle va donc au Burundi, pour aider auprès d'une ONG qui lutte contre le sida, qui continue à faire des ravages dans les pays d'Afrique centrale et de l'Est. Et non seulement, elle sera bénévole, pas payée pendant les quatre mois de sa mission, mais elle y va même de sa poche, avec un pécule de 3 000 €, billets d'avion compris. « Je n'ai pas d'obligation pour l'instant dans la vie. C'est donc le moment idéal. Si je ne le fais pas, je vais traîner des regrets. »

Départ ? Le 2 décembre. « Ne croyez pas que je parte la fleur au fusil. Je ne suis pas rassurée plus que ça. Par moments, j'ai la trouille. » Mais l'infirmière-pompier volontaire en Pays maraîchin a de la ressource pour affronter ce périple, le voyage restant la plus belle université du monde, non ? !

Philippe GILBERT.