Un médecin burundais de France a créé avec son épouse un centre de santé à Ngozi
Diaspora

La Gazette du Val d'Oise, 01/12/2014

 Le docteur Léopold Rupari : bienfaiteur au Burundi

L’ancien conseiller municipal a créé un centre de santé qui porte son nom

Avant que ne débute le dernier conseil municipal en date de Marines, vendredi 14 novembre, le maire (DVG), Jacqueline Maigret, a invité le docteur Léopold Rupari, ancien conseiller municipal (lors du mandat précédent, NDLR)  pour que ce dernier présente le projet humanitaire qu’il vient d’achever au Burundi.

Des soins pour tous

Né dans une des 2 638 collines de ce pays (en forme de cœur, situé au centre est de l’Afrique, NDLR) qui compte 9 863 000 habitants pour 27 834 km2, ce gynéco-obstétricien a en effet créé avec son épouse, en 2009, un centre de santé à Mparamirundi, province de Ngozi.

«À  court terme, a confié le docteur Rupari, c’était pour offrir des soins de proximité à la population de la région. Là-bas, il faut en effet lutter contre le paludisme et la fièvre typhoïde, réduire la mortalité maternelle et infantile avec des campagnes de vaccination et permettre aux habitants d’accéder aux soins.»

Grâce à la ténacité du couple de docteurs  marinois, le centre en question possède par ailleurs un échographe depuis le mois de janvier. «Actuellement, la priorité est d’améliorer le laboratoire d’analyses. A plus long terme il faudra intégrer au centre Rupari un cabinet d’ophtalmologie, un cabinet dentaire et un véhicule sera nécessaire pour évacuer, en cas de besoin, un malade sur un des deux hôpitaux de la province», explique le praticien.

Récolter des fonds

Si le centre fonctionne depuis le mois d’avril 2014, c’est bien grâce au docteur Rupari et à son épouse Valérie, docteur généraliste, qui ont financé à eux seuls ce beau projet. Et même lorsqu’une promesse de don locale a capoté, «des personnes qui avaient cru, en prêtant de l’argent en tirer quelques profits par la suite», ils ont refusé d’abandonner.

Léopold Rupari est en contact journalier avec le médecin-vétérinaire Marc Naba Abdou, les trois infirmiers et le docteur Prosper Byamungu, sur place au centre. «Mais il reste encore bien des choses à faire et ce centre de santé bénéfique pour des populations déshéritées est lourd à gérer», insiste le Marinois, avant d’annoncer la création d’une association de professionnels de santé, «d’ici à la fin du mois», dont le but sera  de récolter des fonds au profit des structures en question.

R.D.