La Tanzanie nie toute ingérence dans le processus électoral au Burundi
Diplomatie

@rib News, 04/12/2014 – Source Xinhua

Elections au Burundi : pas de position commune entre la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda

L'ambassadeur de Tanzanie au Burundi, James Mwasi Nzagi, a démenti jeudi une information selon laquelle son pays, le Kenya et l'Ouganda, tous membres de la Communauté est-africaine/East african community (CEA/EAC), ont pris une "décision commune" sur les élections burundaises prévues en 2015.

Cette information, rendue publique par "The East African", journal publié en Ouganda, au Kenya et en Tanzanie, et relayée par certaines radios du Burundi, "n'est pas du tout vrai d'autant plus que ni le correspondant spécial du même journal, Monsieur Fred Oluoch, ni les journalistes burundais, personne ne s'est jamais renseigné auprès de l'ambassadeur de la République Unie de Tanzanie au Burundi", a-t-il déclaré.

"Il n'y a jamais eu de position commune sur cette question prise par les ambassadeurs des trois pays cités par le même journal, en l'occurrence la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda", a indiqué Mwasi Nzagi.

Pour le diplomate tanzanien, cette information "est du pur mensonge, sans fondement".

Il a par ailleurs souligné que les élections au Burundi et d'autres questions politiques du pays ne concernent que les Burundais et que le gouvernement tanzanien n'entend pas s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays.

Selon des informations qui ont circulé ces derniers jours en rapport avec cette information du journal "The East African", les ambassadeurs des trois pays auraient conforté la candidature de l'actuel chef de l'Etat burundais Pierre Nkurunziza au troisième mandat, une question qui fait encore point de discorde au sein de la classe politique burundaise.

La Constitution burundaise limite à deux le nombre des mandats présidentiels.

Les partisans du troisième mandat avancent que le président Nkurunziza a fait un seul mandat, car il a été élu président en 2005 par le Parlement et au suffrage direct en 2010.

Pour les opposants au troisième mandat, être élu au suffrage indirect et au suffrage direct revient au même et que ce sont deux mandats prévus par la Constitution.