Un nouveau recteur pour l’Université publique du Burundi
Education

PANA, 10 décembre 2014

 Bujumbura, Burundi - Un nouveau recteur, Gaspard Banyankimbona (photo), a pris fonction, mardi, en remplacement de Gaston Hakiza, qui avait des difficultés pour gérer plus de deux mois de grève des cours à l’unique université publique du Burundi, basée à Bujumbura, suite à une incompréhension entre les étudiants et la tutelle sur une réforme des diplômes dans l’Enseignement supérieur au Burundi.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la suppression du diplôme de licence de quatre ans qui sanctionnait jusque-là la fin des études universitaires pour le remplacer par un baccalauréat au bout de trois ans d’études supérieures, puis un master complémentaire de deux ans et un doctorat de trois ans (BMD).

Les étudiants exigent un texte qui précise la valeur de ces nouveaux diplômes sur le marché local du travail.

L’ancien recteur, Gaston Hakiza, a été révoqué par un décret du président, Pierre Nkurunziza après plus de 9 ans difficiles à la tête d’une université qui a multiplié des grèves, tantôt pour protester contre les mauvaises conditions de vie et d’études dans les campus surpeuplés et vétustes, tantôt contre la réforme de la bourse d’études et de stages.

Son remplaçant jusque-là occupait le poste de secrétaire permanent au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Plus récemment encore, il avait été désigné pour présider la commission chargée d’organiser les premiers états généraux de l’éducation dont les recommandations les plus innovantes ont porté sur l’octroi sélectif des bourses d’études et de stages d’excellence, selon qu’on est un étudiant brillant.

Des "bourses stratégiques", quant à elles, seront données suivant les besoins du gouvernement en matière d’éducation, tandis que des étudiants «indigents» se verront octroyer des «bourses sociales».

La recommandation n’a pas encore fait réagir les étudiants qui sont en débandade pour avoir été renvoyés des campus universitaires au lendemain même du début de leur interminable grève.

L’autre recommandation des états généraux de l’éducation consiste à faire de l’enseignement professionnel, la priorité des priorités pour le gouvernement.