Burundi : l'UE exige "des pas en avant" dans l'ouverture politique
Diplomatie

@rib News, 10/12/2014 - Source Xinhua

 L'Union Européenne (UE) a demandé mardi au Burundi de faire des pas en avant dans l'ouverture politique, malgré le caractère inclusif des dernières réunions de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du pays, chargée d'organiser les élections de 2015.

Si les récentes réunions de la CENI sur le processus électoral sont positives avec l'association des opposants politiques comme Agathon Rwasa, des Forces nationales de libération (FNL), et Charles Nditije, de l'Union pour le progrès national (UPRONA), cela ne suffit pas comme signes d'ouverture politique, a indiqué Patrick Spirlet (photo), chef de la délégation de l'UE au Burundi, au sortir d'une séance de dialogue politique entre les ambassadeurs des pays de l'UE et les délégués du gouvernement burundais.

"Nous estimons qu'il faut poser des pas en avant dans l'ouverture politique sur les questions de liberté de manifestations et de réunions en favorisant une interprétation non restrictive de la loi et en permettant un accès équitable au terrain politique par toutes les formations politiques", a ajouté M. Spirlet.

M. Spirlet a indiqué par ailleurs que la participation de l'UE au financement du processus électoral burundais sera progressive.

"Dans l'état actuel des choses, que ce soit l'UE ou les pays qui sont membres, la position actuelle est que nous finançons progressivement le processus électoral burundais", a-t-il affirmé.

"Nous gardons le droit de revoir nos positions en cas de problèmes trop importants sur le processus électoral ou s'il y a un dérapage fondamental", a-t-il souligné.

Interrogé sur le montant déjà débloqué par l'UE pour soutenir le processus électoral du Burundi, M. Spirlet a indiqué que l'UE n'a rien débloqué pour l'instant.

L'UE, a-t-il expliqué, a seulement pris une décision sur l'affectation d'une enveloppe de huit millions d'euros pour l'appui au processus électoral.

"Techniquement, nous sommes en train de voir avec les Nations Unies, gestionnaire du panier électoral, les conditions de décaissement. Et nous pensons que nous allons décaisser une première tranche d'ici la fin de cette année ou au début de l'année prochaine", a-t-il fait savoir.