@rib News, 11/12/2014 - Source Xinhua

Le Groupe de la Banque Mondiale compte augmenter de près de 40% ses engagements au Burundi au cours des trois prochaines années, a annoncé jeudi à Bujumbura M. Rachidi Radji, Représentant Résident de la Banque Mondiale.

"Cet accroissement important reflète principalement la priorité accordée aux pays post-conflits par l'Association Internationale pour le Développement(IDA)", a précisé M. Radji dans son intervention à l'ouverture d'une table ronde entre le gouvernement burundais et les partenaires au développement sur l'évaluation de la mise en oeuvre des engagements faits pour le financement du CSLP II (deuxième Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la Pauvreté).

Dans ce cadre, a-t-il ajouté, les consultations en cours avec le gouvernement et les autres acteurs de la société burundaise visent à identifier comment effectivement utiliser ses ressources additionnelles pour renforcer la stabilité macro-économique en vue du développement à moyen et long terme du Burundi.

Toutefois, a-t-il souligné, cela nécessitera des efforts additionnels dans la mise en œuvre des réformes dans les domaines tels que la gouvernance et la gestion des affaires publiques, l'efficacité des politiques fiscales, la gestion et la restructuration de la Régie des Eaux et de l'Electricité (REGIDESO), la transparence du secteur des mines et le climat des affaires.

M. Radji a saisi l'occasion pour signaler qu'à ce jour, la Banque Mondiale a déjà mobilisé un total de 328 millions USD sur le programme d'interventions de 400 millions USD au titre d'appuis financiers additionnels substantiels en appui à la mise en oeuvre du CSLP II.

Il a souligné que les deux tiers de ces dons sont allés en faveur du secteur de l'énergie (Centrales hydroélectriques de Rusumo Falls et de Jiji-Mulembwe), qui constituent une contrainte forte pour le Développement du Burundi.

Pour rappel, le dernier rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique et financière du Burundi indique que ce pays connaît une croissance continue de l'ordre de 4,2% par an au cours de la décennie et une stabilité accrue du cadre macro-économique "qui demeure, toutefois, fragile et vulnérable aux chocs internes et externes".