La Cour d'appel de Bujumbura n'a pas entendu Rwasa ce lundi comme prévu
Justice

APA, 15-12-2014

Bujumbura (Burundi) - Agathon Rwasa, président du FNL (Forces nationales de libération, opposition) non reconnu par l’Etat, n’a pas été entendu par la Cour d’appel de Bujumbura qui l’avait convoqué pour lundi au sujet du dossier du massacre de réfugiés congolais Banyamulenge dans le camp de réfugiés de Gatumba (à la frontière burundo-congolaise) dans la nuit du 12 au 13 août 2004, occasionnant la mort de plus de 160 personnes et une centaine de blessés, a constaté APA dans la capitale burundaise.

Cette attaque avait été revendiquée par le porte parole du FNL encore en rébellion, M. Pasteur Habimana. Ce dernier en est à sa quatrième comparution devant la même cour.

Aucune raison n’a été donnée à ce report d’audience mais on a cependant constaté que de nombreux militants avaient bloqué le passage menant à la Cour.

Agathon Rwasa, candidat à la présidentielle de 2010, avait finalement boycotté ce scrutin "pour fraudes massives", ce qui lui avait valu des tracasseries du pouvoir le forçant à entrer en clandestinité pendant trois ans pour ne réapparaitre qu’en aout 2013.

Jeudi dernier, lui et sept autres partis avaient annoncé la mise en place d’une coalition pour affronter le parti au pouvoir dans les élections de 2015.

Selon une certaine opinion, la poursuite en justice d’Agathon Rwasa n’a d’autres objectifs que de l’empêcher à y participer.

L’accord global de cessez-le-feu signé en 2008 couvre d’immunité toutes les crimes commis depuis 1962, date d’indépendance jusque en 2008. Elle sera levée avec le début de travail de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR).