Nouvelles locales des jeudi 18 et vendredi 19 décembre 2014 |
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@rib News, 19/12/2014 ● Justice - Alors que le correspondant de la RPA dans la province de Bubanza a été libéré provisoirement ce jeudi soir, l’Union Burundaise des Journalistes (UBJ) se réjouit de cette libération même si elle est conditionnelle. Le président de cette organisation professionnelle des journalistes trouve pourtant que la justice devrait accélérer le procès pour que justice lui soit rendue. Alexandre Niyungeko estime que trois jours de privation de liberté c’est trop pour un innocent et estime qu’il faut une vérité dans les meilleurs délais. Il s’insurge aussi contre les propos du gouverneur de la province de Bubanza concernant ce journaliste. En effet, ce gouverneur avait affirmé dans les jours passés que ce journaliste est un frein au développement de cette province. En outre, l’UBJ constate qu’il s’agit d’un crime commis par cette autorité publique qui a ainsi incité la population à la haine contre le journaliste. Il trouve en conséquence que sa place n’est pas dans une administration publique qui est censée être au service de tout le monde. [rpa] - Trois des cinq jeunes Imbonerakure accusés d’avoir battu ce mardi dans la nuit trois personnes dans le stade de Rugombo de la province de Cibitoke ont été arrêtés ce vendredi et sont pour le moment gardés au cachot de la police à Cibitoke pour des raisons d’enquêtes. Les deux autres sont recherchés activement par la police de Cibitoke et restent introuvables depuis ce jeudi soir. La population se réjouit de cette arrestation mais demande avec insistance que ces deux autres soient recherchés et traduits devant la justice comme les autres. Elle demande aussi que les dossiers des concernés soient confectionnés dans les meilleurs délais afin de rendre justice aux victimes. [rpa/bonesha] ● Politique - Le président de la République du Burundi a donné une conférence publique ce vendredi étant dans la province de Ruyigi. Depuis 10h jusqu’à midi, les journalistes et la population ont eu à lui poser certaines questions. Ainsi, il a assuré comme d’habitude que sa cadidature aux élections de 2015 ne dépendra que de la volonté du congrès de son parti. En outre, il trouve que ceux qui veulent que les résultats des enregistrements aux élections soient annulés ne veulent pas que les élections aient lieu et ne cherchent que des places dans un probable gouvernement de transition qui se formerait par suite. De plus, il a mis en garde toute personne qui veut faire des manifestations pour réclamer l’invalidation de ces résultats. Pour lui, le code électoral est clair puisqu’il nomme les instances qui peuvent se prononcer à ce sujet et partant, ce sont ces instances que les insatisfaits doivent saisir et non la rue. Il assure qu’il a confiance en la CENI qu’elle va organiser un cadre de dialogue pour tous les concernés et trouve ainsi non fondé et déplacé le motif de recourir à la rue dans cette situation. [rtnb/isanganiro/bonesha/rtr/rpa] - Alors que ce lundi, la CENI prévoit de rencontrer les concernés par le processus électoral pour évaluer l’opération d’enrôlement des électeurs, Rwasa Agathon estime que cela n’a aucune importance. Il trouve qu’il s’agit plutôt d’une perte de temps puisque la CENI a toujours des prédispositions qu’elle vient imposer aux politiciens alors que le processus électoral leur appartient. Il demande d’abord la libération des personnes incarcérées injustement alors qu’elles pouvaient être utiles dans la production du le pays. Il croit plutôt que le gouvernement devrait collaborer pour mettre sur pied une politique de confiance entre tous les politiciens afin qu’ils aient un esprit avéré du patriotisme. [bonesha/rtr] - De son côté, le président du parti Sahwanya Frodebu estime lui aussi que ce dialogue ne vaut presque rien du moment que les sujets de mécontentement ne sont pas levés. Léonce Ngendakumana cite lui aussi les personnes incarcérées injustement, de même que la distribution problématique des cartes d’identité. Il demande au gouvernement de tout faire pour restaurer la confiance mutuelle entre tous les intervenants en matière des élections et de la gestion du pays et surtout de ne pas considérer les opposants politiques comme des ennemis mais comme des conseillers. [bonesha/rtr] - De sa part, le président du parti UPD-Zigamibanga estime que la CENI devrait faire preuve de souplesse dans tout ce qu’elle fait. Zed Feruzi trouve qu’il y a eu incontestablement des irrégularités dans l’opération d’enrôlement des électeurs et trouve que cela suffit pour créer la confusion dans les résultats des différentes élections que le Burundi attend. Il trouve que la CENI devrait ainsi faire ce qui sera demandé dans cette réunion pour espérer au moins préparer et tenir des élections paisibles et transparentes. [isanganiro/bonesha/rtr] - Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC) affirme qu’il y a eu bien des irrégularités graves dans l’opération d’enregistrement des électeurs qui vient de se dérouler. Selon le délégué général de cette plate-forme de la société civile burundaise, ces irrégularités ne sont pas à prendre pour moindres dans la mesure où elles n’ont même pas été corrigées. Ainsi, Vital Nshimirimana trouve que les résultats de ce travail devraient plutôt être invalidés et qu’une nouvelle opération soit organisée. Il trouve pourtant qu’avant cela, la distribution de la carte nationale d’identité devrait être ré-analysée et que toutes les irrégularités constatées en cette matière soient corrigées d’avance ou encore que la population puisse se doter d’une carte d’identité biométrique. Il trouve que les prétextes de temps et de moyens avancés par la CENI ne valent pas et que les moyens et les fonds ne peuvent pas manquer s’il y a une volonté politique. Cette même organisation déplore le fait que certains politiciens burundais sont encore en exil. Selon Vital Nshimirimana, cela restreint le choix des burundais qui se voient imposés des candidats sans qu’ils puissent faire un choix judicieux eu égard aux programmes présentés par les différents candidats. [bonesha/rtr/rpa/isanganiro] - Les partis Sahwanya-Frodebu, MSD, CNDD et UPD Zigamibanga dans la province de Bubanza ont adressé ce vendredi une correspondance au président de la CEPI Bubanza pour lui demander de démissionner lui et son équipe. Dans cette correspondance, ces partis assurent que la CEPI Bubanza n’a pas su bien se comporter devant les cas d’irrégularités dans l’opération d’enrôlement des électeurs surtout la distribution des cartes d’identité dans des écoles et les permanences des partis politiques, le cas d’un vice-président de la CECI Musigati qui a été surpris en train d’inscrire un mineur dans le registre, l’ouverture d’un bureau d’enregistrement à l’insu des concernés et autres. Le président de la CEPI Bubanza quant à lui trouve ces accusations non fondées et assure pourtant que ces cas sont en train d’être traités par les instances habilitées et ajoute même que les partis politiques qui ont écrit cette correspondance devraient plutôt attendre le résultat des enquêtes. [isanganiro/bonesha] - La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) affirme qu’aucun parti politique n’a encore soumis à cette dernière les irrégularités constatées dans la période d’enregistrement des électeurs. Selon le président de cette commission, ce qui se dit n’est révélé que par la voie des ondes et que personne parmi les concernés ne leur a pas encore soumis quoi que ce soit. Pierre Claver Ndayicariye précise qu’ils ont même intimé l’ordre aux démembrements de cette commission dans les provinces (CEPI) et les communes (CECI) pour qu’ils acheminent les réclamations mais que rien n’a encore été soumis. Il estime ainsi que travailler sur des cas soumis aux médias ne peut pas avoir une réponse favorable aux politiciens par manque de preuves suffisantes. [isanganiro] ● Sécurité - Des personnes non encore identifiées armées de fusils et de grenades ont attaqué le domicile de la ministre de la Santé publique et de la lutte contre le SIDA sis à Gasekebuye dans la commune urbaine de Musaga la nuit de ce mercredi à jeudi. Selon les propos du Docteur Sabine Ntakarutimana, il était vers 23h30 du soir qu’ils ont entendu une explosion de grenade et comme ils ne pouvaient pas sortir sans savoir ce dont il s’agit, ils ont téléphoné un des policiers qui assurent la garde à cet endroit et c’est au moment de leur conversation qu’ils ont entendu une seconde explosion et les policiers ont riposté. Des coups de feu ont ensuite été échangés entre les deux policiers et les malfaiteurs. Heureusement, il n’y a pas eu de victimes sauf que le véhicule de la ministre et celui de son mari ont été endommagés par les explosions. La ministre dit n’avoir aucune idée sur l’identité des malfaiteurs mais précise que cette attaque peut être liée à des tracts découverts ces derniers jours chez elle et au bureau tout en assurant que cela ne lui inspire point la peur et qu’elle va continuer à travailler comme d’habitude. [rtnb/isanganiro/bonesha/rtr/rpa] - Une personne a été tuée la nuit de ce mercredi à jeudi dans la couvant des sœurs de la communauté des Oblates de Jésus au Lycée du Saint Esprit dans la commune urbaine de Gihosha. Selon des sources sur place, ce veilleur aurait été ligoté avant d’être tué à coups de machettes comme le témoignaient les blessures trouvées sur son corps. La police a indiqué qu’elle a déjà entamé les enquêtes à ce sujet. [rtnb/isanganiro/rtr] - Une personne a été battue sur la colline Rukago de la commune Gahombo en province Kayanza le soir de ce jeudi par des jeunes Imbonerakure. En effet, comme le rapporte Nduwayo Oscar, la victime qui est d’ailleurs un démobilisé, il était vers 17h alors qu’il était en train de réclamer que ces jeunes paient la bière qu’ils venaient de consommer dans son cabaret, ils l’ont plutôt battu à mort sous prétexte qu’ils ne connaissaient pas son appartenance politique. Il demande que sa sécurité soit protégée et que justice lui soit rendue. L’administrateur communal de Gahombo parle de conflit entre des personnes en état d’ivresse. [bonesha/rpa] - Un couple a été assassiné sur la colline Kanyagu de la commune Ntega dans la province Kirundo la nuit de ce jeudi à vendredi. Selon des sources sur place, il était vers 20h du soir loesque des hommes armés de machettes se sont introduits dans la domicile de cette famille et ont tué à coup de machette le mari et sa femme enceinte et ont blessé un enfant. L’administration locale et la population estiment que des conflits fonciers seraient à l’origine de ce double assassinat et la police indique que deux personnes ont déjà été arrêtées pour des raisons d’enquête. [rtnb/rpa] - Une grenade a été lancée sur la colline Kididiri de la commune Busoni dans la même province de Kirundo le soir de ce jeudi. Selon des sources sur place, la grenade a été lancée vers 19h sur un groupe de personnes qui se trouvaient chez elles en train de boire ensemble de la bière locale. Le bilan est de 4 blessés non graves et là aussi l’on soupçonne des conflits fonciers comme étant à la base de cette attaque. [bonesha/rpa/rtnb] - Un homme a été tué sur la colline Mukono de la commune Mabayi de la province Cibitoke la nuit de ce jeudi à vendredi. Selon des informations sur place, il aurait été tué par ses compères alors qu’ils se disputaient le butin après qu’ils aient volé une certaine somme d’argent à un cultivateur qui venait de vendre sa propriété foncière. La police indique qu’une personne a été arrêtée après qu’elle ait été appréhendée par la population de cette même colline. [bonesha/rpa/rtnb] - La population du quartier Swahili au chef-lieu de la province Muyinga s’est révoltée ce vendredi matin alors que des agents de l’OBR tentaient de saisir des marchandises dites frauduleuses qui se trouvaient à bord d’un véhicule de type Kagongo. Après avoir arrêté le véhicule, les agents de l’OBR se sont retrouvés encerclés par la population qui leur lançait des pierres et un policier qui les accompagnait a tenté de les disperser en tirant en l’air mais en vain. Ils sont ensuite partis appeler du renfort policier mais là aussi, les choses ne se sont pas apaisées et la population a plutôt continué à lancer des pierres sur les agents de l’OBR qui sont en fin rentrés sans rien faire. La population scandait aussi des slogans hostiles à l’OBR ce qui a étonné plus d’un puisque le mouvement de la foule en colère semblait avoir été bien organisé. [rtnb/rpa] |