Burundi : l'introduction du TPI pour les femmes enceintes attendue en 2015 |
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@rib News, 23/12/2014 – Xinhua "Dans les pays comme le Burundi où le poids du paludisme est suffisamment élevé [...] il est recommandé entre autres que le pays puisse mettre en oeuvre un TPI chez la femme enceinte en utilisant la sulfadoxine-pyriméthamine pour réduire en fait le poids de la maladie", a indiqué l'expert Baza en marge d'un atelier de mise en oeuvre de cette stratégie. Selon le médecin Baza, cette stratégie consistera à administrer ce TPI chez la burundaise enceinte qui se rendra dans les services de santé pour une consultation prénatale. "Selon les directives de l'OMS en rapport avec le TPI, à partir du moment où la femme sent les premiers mouvements du foetus, elle peut prendre une dose chaque fois qu'elle fait une consultation prénatale à condition que les doses soient espacées d'un mois. En principe, une femme enceinte devrait avoir trois doses de sulfadoxine-pyriméthamine parce qu'il a été documenté que les parasites du paludisme sont séquestrés dans le placenta", a-t-il précisé. En projettant d'introduire le TPI au Burundi où le paludisme reste la première cause de mortalité, a poursuivi Dr Baza, les autorités sanitaires nationales veulent éviter des conséquences fâcheuses sur le nouveau-né (faible poids à la naissance, anémie, etc.) en cas d'omniprésence des parasites dans le placenta d'une femme enceinte. C'est pourquoi, a-t-il souligné, avec cette réforme sanitaire envisagée, l'ambition du Burundi est d'accélérer la mise en place d'un TPI chez la femme enceinte parce qu'elle permettra au cours des années à venir des développements harmonieux des foetus et des naissances dans des conditions normales. Dr Baza a fait remarquer cependant que dans les pays où la prévalence du paludisme est suffisamment basse, cette stratégie sanitaire n'est pas recommandée. "Dans la sous-région africaine des Grands Lacs, par exemple au Rwanda, les autorités sanitaires locales ont déjà renoncé à l'usage du TPI chez la femme enceinte après avoir constaté qu'ils avaient fait beaucoup de progrès de telle sorte que cette stratégie n'apportait plus de valeur ajoutée", a-t-il noté. En revanche dans des pays comme la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda, a-t-il fait remarquer, le TPI est encore en vigueur chez la femme enceinte dans des districts sélectionnés pour leur forte prévalence palustre. Dr Baza en a profité pour souligner que sur base d'une enquête nationale faite en 2012 sur les indicateurs du paludisme, 17% des enfants burundais de moins de 5 ans ont des parasites de paludisme. Il a ajouté que si on regarde en termes bruts pour une population burundais estimée actuellement à neuf millions d'habitants, chaque année la moitié de cette population fait un accès palustre. Pour preuve, a-t-il illustré, en 2013, le Burundi a enregistré autour de 4 millions de cas de paludisme avec 2500 décès. |