Interrogations sur le groupe armé qui a attaqué au Nord du Burundi
Sécurité

PANA, 1er janvier 2015

Des interrogations persistent au lendemain d'une violente attaque armée dans le Nord du Burundi

Bujumbura, Burundi  - De nombreuses interrogations sur l’identité, le mobile exact et les dégâts humains réels persistaient, mercredi, au lendemain d’un violent accrochage entre un groupe armé et des éléments de la force de défense nationale et des anciens combattants le long de la frontière nord-ouest du Burundi avec la République démocratique du Congo (RDC).

Les combats se sont concentrés surtout dans les communes de Murwi et de Bukinanyana, en province de Cibitoke, dans le nord-ouest du Burundi, frontalière avec la RDC.

Les premières informations de source administrative locale ont fait état de 14 tués, côté assaillants, et un militaire loyaliste blessé dans des affrontements aux armes de différents calibres.

Ce bilan des dégâts humains a été porté, mercredi, à 27 assaillants, cinq soldats et policiers tués, par la Radio publique africaine (RPA, indépendante), citant des sources militaires qui ont pris part aux combats.

Les états-majors de l’armée et de la police nationale continuaient, par contre, d'observer un silence gêné au lendemain de l’attaque aux contours encore mystérieux, dans un contexte préélectoral déjà tendu sur le plan politique au Burundi.

L’attaque n’a pas encore été non plus revendiquée par une quelconque partie dans un pays où, depuis la fin de la guerre civile des années 1993 à 2006, on ne connaît pas de groupe qui serait toujours actif ou naissant, au point de déployer '200 hommes puissamment armés', comme l’ont rapporté des correspondants de presse indépendants à Cibitoke.

Des attaques de vol à main armée subsistent cependant dans certaines localités isolées du Burundi, surtout du côté de la frontière avec la RDC qui offre des facilités de repli.

On sait aussi que le désarmement des civils n'a pas tenu toutes ses promesses et que l'arsenal des années passées de guerre civile continue à servir à alimenter l'insécurité résiduelle par des vols à main armée, des règlements de comptes pour divers motifs, comme surtout les conflits fonciers qui sont devenus l'autre grande source de préoccupation pour la paix sociale dans un pays qui est caractérisé par l'exiguité des terres et une démographie galopante.