PANA, 02 janvier 2015

Bujumbura, Burundi - Les combats se sont poursuivis ce vendredi pour la quatrième journée consécutive entre des éléments de l'armée burundaise et un groupe d'individus non-identifiés dans le Nord-ouest du pays, près de la frontière avec la République démocratique du Congo, à une soixantaine de kilomètres de la capitale, Bujumbura.

On possède cependant peu d'informations sur ces combats, ce qui a poussé de nombreuses voix à s'élever pour demander aux responsables des corps de défense et de sécurité d'informer et de rassurer les citoyens sur ce qui se passe réellement dans le Nord-ouest du pays.

Grâce aux médias indépendants, l'opinion sait approximativement aujourd'hui que '200 assaillants puissamment armés' sont venus de la RD Congo pour tenter de se fondre dans la Kibira, une réserve naturelle du Nord-ouest du Burundi, qui a servi de sanctuaire à différents mouvements rebelles des années passées de guerre civile.

Selon des médias indépendants, citant de simples citoyens ou des sources militaires anonymes, les combats auraient fait entre six et trente-cinq morts dans les deux camps.

Le président de l’Association de défense des droits humains et des détenus (APRODH), Pierre Claver Mbonimpa, a dénoncé des exactions qui seraient commises sur les 'assaillants' et la participation de civils à la chasse à l’homme.

Dans son message de Nouvel an, le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a indiqué qu'il n'y avait plus de mouvement rebelle au Burundi.

'Dès que des groupuscules s’improvisent pour relancer la guerre, les corps de défense et de sécurité les mettent immédiatement hors d’état de nuire', a-t-il dit.

Les combats du Nord-ouest du pays surviennent, par ailleurs, au moment où les Burundais se préparent à d’importantes échéances durant une bonne partie de l’année 2015.