Près 100 tués dans les combats de ces derniers jours au nord-ouest du Burundi
Sécurité

PANA, 05 janvier 2015

Bujumbura, Burundi - La Force de défense nationale et des anciens combattants a revendiqué, lundi, un lourd bilan de 95 assaillants qui ont été tués et 9 autres capturés vivants au cours de ces cinq derniers jours d’une offensive militaire contre un groupe armé non encore clairement identifié en provenance de la République démocratique du Congo (RDC), qui voulait prendre Cibitoke, une province du Nord-Ouest du Burundi.

Dans les rangs de l’armée gouvernementale, les dégâts humains s’élèvent à deux militaires tués, tandis que du côté des civils, deux personnes ont perdu la vie dans les combats, selon le premier bilan qui a été fourni par le porte-parole de la Force de défense nationale et des anciens combattants, le colonel Gaspard Baratuza, depuis l’éclatement des affrontements, à la veille du Nouvel an 2015 et durant les trois jours qui ont suivi.

L’identité des assaillants n’a pas été précisée par le porte-parole militaire qui a déclaré que les concernés eux-mêmes n’ont pas encore revendiqué l’attaque et le mobile exact au nom d’un quelconque mouvement armé naissant au Burundi.

'Les enquêtes vont se poursuivre et si les assaillants ne se dévoilent pas eux-mêmes, l’armée burundaise s’en chargera dès qu’elle aura eu toutes les informations nécessaires', a-t-il promis au cours d’une conférence de presse-bilan des combats dont peu de précisions de source officielle avaient filtrées à ce jour.

Le porte-parole de l’armée burundaise a nié que les militaires burundais aient mis à contribution des civils armés pour traquer les assaillants, contrairement à ce qu’ont accrédité d’autres sources d’information indépendantes dans la région.

Le même porte-parole militaire a déclaré que si des anciens combattants se sont rendus coupables d’exécutions sommaires des assaillants, il reviendra à la justice d’établir les responsabilités et punir les coupables.

Le Burundi se prépare à de nouvelles élections générales au cours de cette année et le responsable militaire n’a pas écarté l’hypothèse de gens qui voudraient les perturber par des actes d’insécurité.