Nouvelles locales des lundi 5 et mardi 6 janvier 2015 |
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@rib News, 06/01/2015 ● Sécurité - Après près de 8 jours de rudes combats entre l’armée burundaise et un groupe d’hommes armés dans les communes de Murwi et Bukinanyana de la province Cibitoke, les hostilités ont baissé d’intensité et le porte-parole de l’armée a animé ce lundi une conférence de presse pour réagir à ce sujet. Le colonel Gaspard Baratuza a fait savoir que ce groupe avait pour objectif de s’installer dans la Kibira pour y ériger un camp d’entrainement duquel il lancerait des attaques afin de perturber le processus électoral. Il a aussi annoncé le bilan de ces combats qui est de 95 rebelles tués et 9 capturés et une soixantaine de fusils de tout type saisis. Il déplore tout de même la mort de deux militaires gouvernementaux et deux blessés ainsi que 2 civils tués. Quant à l’identité des rebelles, il a annoncé que des enquêtes sont en cours surtout sur ceux qui ont été capturés mais que jusqu’à présent, ces rebelles sont inconnus. Il dément également les informations faisant état d’exécution des rebelles capturés. Selon ses propos, personne n’a été tué après qu’il ait été capturé ou après s’être rendu. Il dément aussi les informations faisant état de la population civile armée qui a aidé les militaires dans la traque de ces hommes armés. Enfin, il a affirmé que les morts ont été directement enterrés pour éviter que des maladies se manifestent. [rtnb/isanganiro/bonesha/rtr/rpa] - Après cette conférence de presse, des réactions fussent de partout. En effet, les organisations de la société civile burundaise ont sorti ce mardi un communiqué de presse pour s’exprimer à ce propos. Le président de l’ACAT trouve que les propos du porte-parole de l’armée ne signifient absolument rien dans la mesure où ils sont incomplets. Maître Armel Niyongere trouve plutôt que le fait de ne pas révéler l’identité de ces hommes armés cache bien une autre réalité. Il estime qu’il y a un montage visant à profiter de ce qui s’est passé pour charger certaines personnes surtout de l’opposition afin de les empêcher de participer aux élections. De son côté, le président de l’APRODH trouve qu’il y a eu bel et bien des exécutions des rebelles capturés. Pierre Claver Mbonimpa affirme qu’il a des preuves tangibles de ces exécutions et des exemples à l’appui. Il conclut lui aussi qu’il y a un non dit dans les propos du porte-parole de l’armée nationale. Il demande particulièrement à l’armée de ne pas tomber dans le piège du pouvoir alors qu’elle était positivement appréciée par la population burundaise. [isanganiro/rpa/bonesha/rtr] - L’ancien patron du FNL Rwasa Agathon estime quant à lui que les explications fournies par le porte-parole de l’armée concernant les hommes armés qui ont attaqué la province de Cibitoke n’ont fait que semer la suspicion puisqu’il n’a fait aucune lumière. Il ne comprend pas comment on peut savoir la provenance, la destination et le plan d’un tel groupe et en ignorer le nom ou l’identité. Il déplore tout de même l’arrestation de certains de ces fidèles dans la province de Cibitoke pour les accuser d’être en rapport avec ce qui s’est passé. Il trouve que le pouvoir CNDD-FDD veut coller tous les maux à ses fidèles et estime que cela doit cesser. Il fait constater que le parti CNDD-FDD n’a rien de spécial pour obliger tout le monde à l’intégrer. Il demande ainsi la libération de ses militants puisqu’ils n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé. [rpa/bonesha/rtr] - Le parti SONOVI-Ruremesha trouve lui aussi que les explications du porte-parole de l’armée manquent de précision essentielles. Le président de ce parti voit que cette sortie médiatique équivaut à un silence simple et estime que des explications supplémentaires devraient être fournies. Déo Ndayishimiye trouve lui aussi que les informations déjà recueillies sur ce groupe ne peuvent pas être obtenues avant d’en connaître le nom. Il demande ainsi à l’armée d’aller tout droit au but et d’informer la population burundaise sur l’identité de ce groupe. [bonesha] - Un groupe d’hommes armés de fusils a attaqué la colline de Kavumwe de la commune Gisuru de la province Cankuzo la nuit de ce dimanche à lundi. Selon des informations recueillies sur place, 5 personnes toutes armées ont fait irruption dans un cabaret de cette colline ont ligoté trois personnes et les ont fusillées sur place. Ils se sont ensuite introduits dans deux ménages des commerçants et ont pillé de l’argent et des téléphones portables avant de se replier vers la Tanzanie après avoir incendié la permanence du parti CNDD-FDD sur cette colline. La population affirme qu’elle n’a pas été secourue par la police et demande l’installation d’une position policière à cet endroit. L’administrateur communal de Gisuru confirme ces informations et précise qu’il s’agit d’un groupe de malfaiteurs organisé. [isanganiro/rpa/bonesha/rtnb] - Un groupe armé a tendu une embuscade à un bus de l’Office de Transport en Commun (OTRACO) sur la colline Bwagiriza de la commune Butezi en province Ruyigi vers 17h30 de ce lundi. Selon les victimes de cette attaque, il s’agissait de 11 personnes dont 4 en tenue policière étaient armés de fusils et les autres armés de gourdins. Après avoir arrêté le véhicule, ils ont commencé à tabasser les passagers et à leur exiger de l’argent. Ils se sont ensuite dispersés dans la nature. Ainsi, une somme non encore connue a été volée, des téléphones portables et autres objets facilement transportables. Signalons aussi que certains de ces victimes venaient de vendre leurs marchandises dans la ville de Gitega. [isanganiro/rpa/bonesha/rtr/rtnb] - Un corps sans vie d’un homme a été découvert ce mardi matin sur les rives de la Rusizi au niveau de la colline Mparambo de la commune Rugombo en province Cibitoke. Selon des sources sur place, il était nu et présentait des signes de blessures, ce qui supposait qu’il aurait été tué. L’administration et la police annoncent que cette personne a été identifiée mais que les causes et les circonstances de cette mort n’ont pas encore été connues. [isanganiro/rpa/rtnb] - Alors que l’armée congolaise appuyée par la MONUSCO a commencé à démanteler les positions des groupes armés dont les FNL opérant à l’Est de ce pays, le porte-parole de l’armée burundaise affirme qu’ils ne sont pas en train de collaborer dans cette opération. Le colonel Gaspard Baratuza ajoute que l’armée burundaise contrôle ses propres frontières et que les burundais qui seraient parmi ces groupes peuvent être accueillis s’ils décident de rentrer au pays à condition qu’ils ne continuent pas de se comportent en rebelles. [isanganiro] |