@rib News, 13/01/2015

● Sécurité

- Le petit frère du chanteur burundais Thomas Nzeyimana alias Mukombozi affirme avoir failli être assassiné ce dimanche soir par des inconnus qui l’ont enlevé de chez lui dans la commune urbaine de Nyakabiga. Eratse Léonard Bizimana fait savoir que ces personnes l’ont forcé à monter dans une voiture et l’ont conduit vers une destination inconnue. Il précise qu’il a été sérieusement battu par ces individus qui l’avaient confondu avec son grand frère (Mukombozi). Ce n’est qu’après s’être rendus que ce n’est pas Mukumbozi qu’ils l’ont ramené et déposé brutalement devant le portail de sa résidence.

Sur le lit d’hôpital suite à ces blessures, il demande que sa sécurité et celle de son frère soit assurée étant donné que ces personnes lui avaient demandé de ne rien dire à personne. Signalons que certains chanteurs burundais subissent ces jours des menaces quant à leur sécurité suite à leurs chansons qui dérangent certains. C’est le cas notamment de ce chanteur Mukombozi et du groupe Raggae Lion Story qui, tous, vivent dans la clandestinité depuis quelques temps. [rtr/rpa/bonesha/isanganiro]

● Politique

- Lors d’un atelier organisé par la PARCEM à l’intention des politiciens burundais, le président de cette ONG locale estime que les politiciens burundais ne sont pas animés par une idéologie des vrais patriotes. Selon Faustin Ndikumana, ils perdent leur temps dans des discussions inutiles et trouve qu’ils ne s’investissent pas dans des choses susceptibles d’aider la population dans le développement intégré. Il constate par ailleurs qu’ils attendent la période électorale pour se porter porte-parole du peuple alors que réellement l’objectif est tout autre.

Il leur demande de trouver plutôt des solutions aux problèmes de la population qui ne manquent pas du tout. Il déplore tout de même le fait que certains politiciens conduisent les jeunes affiliés à leurs partis politiques dans des actes susceptibles de leur amener du malheur et constate qu’il s’agit d’une démonstration supplémentaire de ce manque de patriotisme. Il leur demande une prise de conscience afin de se rendre compte que l’avenir de ce pays leur appartient. [isanganiro/rpa/bonesha/rtr/rtnb]

- Le ministre de l’Intérieur a tenu ce lundi soir un atelier avec les représentants des partis politiques et les gouverneurs de provinces dans le but d’analyser les mesures d’application de la mesure de prolongation des délais d’inscription des électeurs de 2015.

Selon Chevineau Mugwengezo qui a représenté le parti UPD Zigamibanga, cette période risque d’être une occasion de continuer les fraudes pour ceux qui les avaient déjà commencées.

De son côté, la présidente du parti Uprona trouve que la question des cartes d’identité irrégulières saisies devrait être liquidée publiquement. Concilie Nibigira estime que tout le monde devrait être informé de ce qu’on en a fait afin qu’on sache leur destination et qu’ainsi on sache qu’elles ne peuvent pas être utilisées conformément à la volonté de ceux qui les avaient mises en circulation auparavant.

Rwasa Agathon lui demande que les administrateurs communaux soient sensibilisés afin qu’ils travaillent pour toute la population burundaise en transcendant les divergences politiques au sein de la population.

Le ministre Nduwimana a quant à lui estimé que les irrégularités observées n’ont pas été planifiées dans le but de frauder les élections de 2015. Il demande aux représentants des partis politiques de sensibiliser leurs membres pour que la reprise des inscriptions arrive après que ces derniers aient déjà reçu des cartes d’identité.

Il précise qu’il n’y a pourtant pas de problèmes entre le gouvernement et les Nations Unies sur la préparation des élections qui puissent expliquer l’absence de la CENI et du gouvernement dans le lancement des opérations de la MENUB. Edouard Nduwimana admet toutefois qu’il y a un document qui n’a pas encore été signé entre le gouvernement burundais et les Nations Unies, document qui concerne le fonctionnement de la MENUB. [isanganiro/rpa/bonesha/rtr/rtnb]

- Un expert des relations internationales et professeur d’Université trouve que le boycotte par la CENI et le gouvernement des cérémonies de lancement des activités de la MENUB cache un non dit. Pascal Nizigiyimana estime que le gouvernement doit avoir peur que la MENUB n’intervienne dans la validation des élections de 2015 comme la CENI. Il trouve curieuse l’attitude de la CENI et du gouvernement et trouve plutôt que le dialogue et l’exclusivité devraient être de mise dans ce genre de situation. Il reste pourtant persuadé que comme c’est le gouvernement de Bujumbura qui a demandé à l’ONU d’envoyer cette mission et qu’il l’a fait puisqu’il en était dans la nécessité, ils vont sans doute s’entendre. Si tel n’est pas le cas, il voit que c’est le pays qui devrait en perdre. [rpa/bonesha]

- Le ministre des relations extérieures et de la coopération internationale trouve de son côté que la MENUB ne peut pas avoir la prérogative de validation des élections. Selon l’ambassadeur Laurent Kavakure, ce travail sera la prérogative exclusive de la CENI. Il trouve que la MENUB aura le travail d’observer uniquement et qu’à ce titre, il ne peut en aucun cas y avoir de chevauchement entre les tâches dévolues à ces deux organes. Lui aussi reste persuadé que le document qui n’a pas encore été signé est très nécessaire dans le bon déroulement des élections. [rpa]

- Des signes d’intolérance politique continuent de se faire remarquer dans la province de Gitega. En effet, la permanence du parti MSD a été entièrement brûlée sur la colline Rukoba de la commune et province Gitega le nuit de ce lundi à mardi. Selon la population des environs, la personne qui l’a brûlée a été arrêtée et ligotée par la population qui l’a par la suite relâchée. Elysée Sindayigaya est connu comme un informateur du service national de renseignement dans la province de Gitega et reste depuis lors introuvable. La documentation dans la province de Gitega fait savoir qu’elle ne connaît pas cette personne comme étant un des siens mais admet qu’elle est à sa recherche. Le représentant du parti MSD dans cette province demande de son côté que cette personne soit recherchée et arrêtée afin que son dossier soit confectionné dans les meilleurs délais et qu’elle puisse répondre de son acte. [bonesha/rpa/isanganiro/rtnb]

● Justice

- 13 personnes ont été arrêtées par la police de Muyinga le soir de ce lundi alors qu’elles tentaient de franchir la frontière avec la Tanzanie au niveau de la rivière Ruvubu. Elles sont originaires des provinces de Ngozi, Karuzi et Kayanza et ont fait savoir qu’elles se rendaient en Tanzanie pour y chercher du travail. L’administrateur communal de Muyinga fait savoir que ces personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquête étant donné que ces derniers jours, il y a un mouvement inhabituel des personnes qui se rendent en Tanzanie pour des motifs inconnus. Déo Rwamuhizi estime donc qu’après un temps suffisant d’interrogatoire, ils vont savoir la vérité sur ces personnes. La police de Muyinga indique de sa part que certaines de ces personnes ont pu prouver ce qu’elles déclarent puisqu’elles ont été retrouvées en possession des houes mais indique que pour d’autres, la situation prête à confusion. [isanganiro/rpa/rtnb/bonesha]

● Economie

- Le ministère du commerce et de l’industrie a revu à la baisse les prix de certains produits. Ainsi, la structure des prix des produits pétroliers a été revue comme suit : le prix à la pompe de l’essence est passé de 2220Fbu à 2050Fbu par litre soit une diminution de 170Fbu ; le mazout est passé de 2150Fbu à 2050FBU par litre soit une diminution de 100Fbu et le pétrole est passé de 1920Fbu à 1750Fbu par litre soit une diminution de 140Fbu. Le ministère motive cette décision par le fait que les prix de ces produits continuent de chuter sur le marché international. De même, le prix du sucre est passé de 1800Fbu à 1650Fbu par kilo, soit une diminution de 150Fbu. Ces prix sont entrés en vigueur depuis ce mardi matin. [isanganiro/rpa/bonesha/rtr/rtnb]