@rib News, 26/01/2015

● Société

- Le nommé Guillaume Harushimana qui serait impliqué dans la mort des trois religieuses de la paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge a fait une marche manifestation devant les locaux de la RPA dans la ville de Bujumbura l’avant midi de ce lundi. Il était accompagné de certains membres de sa famille dont sa femme et ses enfants et de ses frères et ses amis. Au total, entre 10 et 20 personnes avaient fait le déplacement. Plus étonnant, ils étaient munies d’un cercueil et d’une croix sur laquelle il était écrit « Je suis Guillaumme Harushimana, que la RPA me réhabilite dans mes droits puisque je suis mort à cause de son reportage ».

Les manifestants étaient porteurs en banderoles de messages demandant à l’Eglise catholique de prendre les choses en main et à la justice de faire des enquêtes minutieuses afin de découvrir la vérité sur ce massacre.

Le frère de Guillaume a fait savoir qu’ils ont décidé de venir devant la RPA puisqu’ils ne dorment plus en tranquillité, les enfants ne vont plus à l’école et que les adultes dans le quartier sont hués partout où ils vont à cause des révélations de la RPA. Emery Harerimana demande que la RPA lave cet affront contre la personne de Guillaume Harushimana.

Le commissaire de la police dans la région ouest, après avoir appris que les manifestants n’avaient pas d’autorisation, il leur a donné l’ordre de partir, ce qu’ils ont exécuté sans tarder. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr/rtnb]

- Le directeur ad interim de la RPA trouve que ces manifestants se seraient trompés d’adresse. Selon Alain Ntamagendero, une affaire qui se trouve entre les mains de la justice et du Conseil National de la Communication (CNC) ne devrait pas faire objet de manifestation devant la RPA. Il constate que si cela n’est pas le cas, ce dossier renferme d’autres choses que la justice en soi. Il estime que la police qui a accompagné une manifestation illégale doit aussi avoir quelque chose avec cette manifestation. [rpa/bonesha/rtr/isanganiro/rtnb]

- Le président de l’APRODH qui a suivi de près cette manifestation fait savoir que les choses évoluent positivement au Burundi. Pierre Claver Mbonimpa trouve que la police affiche un comportement positif vis à vis des manifestants au Burundi. Selon lui, à voir l’ambiance dans laquelle ladite manifestation s’est déroulée, il est visible que la police s’est ressaisie et qu’elle a pris la décision d’encadrer une manifestation qui est un droit reconnu à la Constitution. Il apprécie aussi l’attitude de la famille qui a manifesté sans permission estimant qu’elle a fait preuve de courage du moment que les autres manifestations n’avaient pas été autorisées jusqu’ici. Il demande à la police de continuer dans cette voie et d’encadrer les futurs manifestants comme elle l’a fait aujourd’hui. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

- Le président de l’OLUCOME fait savoir qu’il est incompréhensible que des personnes fassent une manifestation sans autorisation dans le but de demander le respect des intérêts privés. Selon Gabriel Ruftiri, le fait de porter un cercueil dans une manifestation est une honte pour le pays et pour ses ressortissants pour le seul motif que cet instrument montre ou symbolise la mort. Lui aussi apprécie l’attitude de la police face à cette situation et constate que désormais, les manifestants seront protégées. Ainsi, il annonce que demain, il va continuer sa marche pour protester contre la vie chère et les biens mal acquis au Burundi et espère que personne ne pas lui en vouloir comme la dernière fois où il a été arrêté et mis en résidence surveillée par la police. [rtr/bonesha/isanganiro]

- La Communauté Islamique du Burundi (COMIBU) se dit inquiète par l’arrestation et l’incarcération de Bob Rugurika de la RPA depuis ce mardi. Haruna Nkundiwuma estime qu’après les révélations de la police nationale affirmant qu’un suspect a été arrêté, d’autres informations ont fait savoir que d’autres personnalités seraient impliquées dans ce meurtre. Il estime donc que le Parquet de la République devrait faire preuve de concentration et surtout le courage d’interroger les personnes citées dans cette affaire au lieu de s’acharner contre les journalistes qui ont fait leur travail d’informer la population. Il demande que la lumière soit faite afin que le Parquet approche ceux qui ont livré la première information à la RPA afin qu’ils aident dans la découverte de la vérité. [bonesha/rtr/isanganiro]

● Politique

- Plus de 300 associations et organisations de la société civile burundaise ont entamé ce lundi une campagne qu’elles ont baptisée « Non au 3ème mandat de Pierre Nkurunziza ». Selon ces associations, il s’agit d’une démarche de prévention contre cette candidature illégale du président de la République pour un 3ème mandat. Selon Gabriel Ruftyiri qui s’est exprimé pour le compte de ces associations, il y a des signes qui montrent qu’il sera candidat en 2015 étant donné qu’il ne donne pas de réponse sur cette question.

Vital Nshimirimana estime de son côté que la Cour constitutionnelle est une Cour politique qui ne peut aller à l’encontre de ceux qui l’ont mise en place. Il leur demande d’essayer d’être neutre afin de trouver une solution légale au problème qui leur sera posée. [rpa/bonesha/rpa/isanganiro]

- La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) trouve que les préparatifs vont bon train pour commencer le travail de saisie des données issues de l’opération d’enrôlement des électeurs. Selon le porte-parole de la CENI, il y a de travaux suffisamment chargés que le Commission n’a pas besoin d’informer tous les partenaires. Prosper Ntahorwamiye fait savoir qu’une réunion de mise au point a confirmé que dans les prochains jours, cette opération va commencer en bonne et due forme. [isanganiro/rtr/rpa]

● Sécurité

- Un corps sans vie a été découvert sur la colline Rusebeyi de la commune et province Mabayi de la province Cibitoke le matin de ce lundi. En outre, la victime aurait été tuée la nuit de ce dimanche à lundi et poignardé à l’aide d’instruments métalliques comme le couteau. L’administrateur de la commune de Mabayi estime que l’ensorcelleire est à l’origine de ce meurtre. Hakizimana Jean Marie fait savoir que les enquêtes ont commencé même si les autres assassins ne sont pas attrapés, cela ne signifie qu’il n’y a pas de volonté de les retrouver. Il demande que la vérité soit faite. [bonesha/rtr/rpa]