Nouvelles locales des mardi 27 et mercredi 28 janvier 2015
Nouvelles locales

@rib News, 28/01/2015

● Sécurité

- Les prisonniers de la prison centrale de Ruyigi ont provoqué du désordre dans cet établissement pénitentiaire le matin de ce mardi. Selon des sources sur place, il s’agissait des prisonniers qui ont déjà purgé le quart de leur peine et qui estiment qu’ils se conduisent bien et qui par conséquent étaient en train de demander pourquoi ils ne peuvent pas bénéficier de la grâce présidentielle comme la plus haute institution du pays en a décidé ainsi. Le directeur de cette prison fait savoir qu’il projetait déjà de s’entretenir avec ces prisonniers et que suite à cet incident, il va le faire très bientôt. [bonesha/rtnb]

- Une personne a été retrouvée pendue dans sa chambre dans le quartier Nyamugari de la ville de Gitega  sur la première avenue le matin de ce mardi. Selon des sources sur place, ce corps était dans une position qui faisait croire que la victime aurait été pendue par d’autres personnes. La police et l’administration locales confirment cette information et ajoutent que des enquêtes sont en cours pour connaître les circonstances de cette mort. [rpa]

● Justice

- Les organisations professionnelles des journalistes et de la société civile burundaise accompagnées de certaines personnes de la ville de Bujumbura ont fait mardi une marche pacifique devant la RPA pour la soutenir suite au travail qu’il a effectué dans les enquêtes sur l’assassinat des trois sœurs religieuses de la paroisse Kamenge. Ils étaient tous vêtus de vert, la couleur des tenues des prisonniers comme Bob Rugurika actuellement emprisonné à Muramvya suite à ce reportage.

En plus de la tenue verte, ils étaient porteurs d’un message pour demander la libération de Bob Rugurika qui n’a fait que son travail d’informer la population burundaise. Les journalistes trouvent que le travail de Bob Rugurika est louable et pour cette raison, ils ont décidé de lui montrer que son travail a été légal et que par conséquent, ils le soutiennent. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

- Selon le président de l’OLUCOME qui était parmi les manifestants de ce mardi devant la RPA, il temps que les autorités judiciaires du Burundi fassent leur possible pour identifier et punir ceux qui ont assassiné horriblement les trois sœurs xavériennes de Kamenge en septembre dernier. Gabriel Rufyiri trouve que toute personne devrait faire son travail pour que la vérité soit mise au grand jour. Il trouve aussi qu’un tel crime devrait avoir déjà été sanctionné vu sa gravité et son étendue. Il déclare que désormais, tous les mardis seront consacrés à la solidarité avec Bob Rugurika et cela sera manifesté par le port d’un vêtement vert ou tout autre insigne vert pour manifester la solidarité au directeur de la RPA, pour toute personne qui souhaite sa libération. [rpa/bonesha/rtr/isanganiro]

- Selon le sénateur et ancien président de la République Domitien Ndayizeye, l’incarcération de Bob Rugurika est une honte pour notre pays. Ce sénateur à vie trouve que les années que le pays vient de passer dans une période de guerre ont montré que la priorité n’est pas dans les montages. Il estime que certaines situations méritent un traitement légal qui doit être faite par n’importe qui dont Bob Rugurika. Il trouve que de telles situations ne sont pas connues et que le pouvoir cherche toujours à cacher les magouilles qu’il opère. [rpa/bonesha/isanganiro/rtr]

- La PARCEM trouve que l’incarcération de Bob Rugurika est une simple chose pour un défenseur des droits de l’homme. Selon une conférence de presse animée ce mardi, le président de cette association de la société civile burundaise, le directeur de la RPA est parmi ceux qui ont été couronnés dans ce sens. Faustin Ndikumana trouve que ces massacres ont touché la plupart des personnes tant nationales qu’étrangères et que le reportage de la RPA devrait libérer les esprits de ceux qui sont tiraillés.

Il demande à l’assemblée nationale de tout faire pour convoquer les ministres de la sécurité et de la défense ainsi que de la justice pour s’exprimer à propos des massacres qui ont lieu dans le pays et qui ne sont pas sanctionnés. Selon lui, des fonctionnaires publics sont cités dans des affaires mais ne sont pas inquiétés alors que lors de la commission de même que leur protection, ils utilisent des fonds publics.

Il trouve que comme la protection des sources est un pilier du métier de journalistes, Bob Rugurika ne devrait qu’être libéré dans les meilleurs délais. [rtr/bonesha/isanganiro/rpa]

- Le syndicat SYMABU se dit inquiet de voir que certains magistrats se rendent coupables des fautes professionnelles comme le maque d’indépendance. Selon le président de ce syndicat, ces derniers jours ne sont pas faciles pour certains magistrats à qui des violations des droits de l’homme se manifestent et cela dans un but contraire à celui fixé par les normes de ce métier. Jean Pierre Munyembari estime que cela montre à suffisance qu’il n’y a pas d’indépendance dans ce métier et trouve que de tels comportements ne font pas l’honneur de la justice. Il demande ainsi au gouvernement de mettre en application les clauses des états généraux sur la justice qui se sont tenus à Gitega l’année dernière et aux magistrats d’être indépendants tout d’abord dans leurs comportements. [bonesha/rtr/isanganiro]

- Le CAFOB fait savoir qu’il a été choqué et surpris de l’arrestation et l’incarcération du directeur de la RPA. Selon la coordinatrice nationale de ce réseau, cette incarcération porte atteinte à la liberté d’expression qui était à un stade avancé dans le système de notre pays. Anne Spès Nishimwe trouve qu’une personne qui a donné une orientation à la justice ne devrait pas être emprisonnée, mais plutôt être récompensée pour ses actes. Elle demande ainsi que la justice soit faite à ces défenseurs des droits de l’homme et que la assassins des trois sœurs à la paroisse de Kamenge soient particulièrement punis conformément à la loi. [rpa]

- Selon l’ancien président de la République et sénateur à vie Sylvestre Ntibantunganya, l’arrestation de Bob Rugurika est une honte pour le pays. Il trouve que ce journaliste privé n’a rien fait de mal pour le pays et que ses investigations ont montré le chemin que la justice peut prendre dans le but de découvrir la vérité. Il estime que les enquêtes de la RPA n’ont violé aucune règle de la déontologie  et qu’elles sont conformes à la recherche de la vérité. Il demande la collaboration avec d’autres services pour chercher et découvrir la vérité et demande la libération de Bob Rugurika. [bonesha/rtr/isanganiro]

- Lors d’une conférence de presse animée ce mercredi, le président de l’OLUCOME estime que l’acharnement contre la RPA et son directeur est un signe de mépris à l’égard de ce médium suite aux différentes dénonciations qu’elle ne cesse de faire à l’endroit des personnes qui détournent des biens de l’Etat ou impliquées dans des scandales de toute nature. En outre, Gabriel Rufyiri trouve que la RPA publie des choses qui mettent en péril les intérêts de certains ténors du pouvoir.

Il trouve par ailleurs que l’arrestation du directeur de cette radio ne vise qu’à détourner l’attention des observateurs pour que ces derniers oublient les autres questions en rapport avec le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza qui est anticonstitutionnel, le détournement des fonds publics qui devient problématique, le chômage et autres situations devenues insupportables. Il demande que le travail puisse continuer afin que la vérité soit connue. [bonesha/rtr/isanganiro]

- Alors que les administratifs de la commune Busoni en province Kirundo commencent à afficher des listes des personnes qui auraient décédé lors des affrontements entre l’armée et le groupe rebelle qui a attaqué la province de Cibitoke la fin de l’année dernière, les élus de cette province trouvent que ces administratifs sont en train de mal se conduire.

En effet, le député Jean Minani fait savoir qu’il a déjà fait des enquêtes et qu’il a déjà eu connaissance que certains de ceux déclarés morts sont encore en vie et que même leurs familles affirment qu’elles sont en contact permanent avec eux et qu’ils sont au Rwanda où ils sont partis chercher du travail. Il ajoute que les familles réclament les dépouilles mais en vain alors que l’administration ne parvient pas à fournir une explication à cela. Il demande ainsi que ce travail soit fait avec la plus grande discrétion.

C’est ce même sentiment qui anime l’ancien député Jean Baptiste Manwangari qui trouve que ce travail doit avoir des incidences négatives sur les relations entre les gens de la province Kirundo. Il demande que la prudence et la sagesse doivent caractériser ceux qui sont impliqués dans cette action. [rpa]